Et si Ségolène Royal faisait l'unanimité... sur le dossier de l'ours dans les Pyrénées ? La toute nouvelle ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie connaît le dossier car elle était déjà responsable de l'écologie au gouvernement... en 1992/1993 !
En moins de 24 heures, Ségolène Royal a quasiment réussi à faire l'unanimité sur son nom sur le dossier de l'ours dans les Pyrénées. Mais attention pas d'emballement ! La nouvelle ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie n'a pour le moment fait aucune déclaration définitive sur le sujet et c'est seulement sur la base de son nom et de sa connaissance ancienne du dossier que les anti et les pro-ours se prononcent.
Pour François Arcangeli, conseiller régional et maire d'Arbas (Haute-Garonne) est fervent défenseur de l'ours dans les Pyrénées, "les annonces qu'elles a faites hier (NDLR : mercredi lors de la passation de pouvoir avec Philippe Martin), vont dans le bon sens mais ce ne sont que des annonces". La ministre ne s'est pas clairement prononcé sur le dossier de l'ours, mais les défenseurs de sa présence dans les Pyrénées ont cru entendre dans les propos généraux de Ségolène Royal un intérêt qui va dans leur sens.
Mais François Arcangeli précise aussi : "A chaque fois que l'on change de ministre, on a l'impression de rembobiner et on repart dans de nouvelles discussions". Mais l'élu se souvient aussi que "c'est Mitterrand qui a relancé le dossier ours. Elle a été son ministre de l'environnement entre 1992 et 1993. Elle a donc travaillé sur la charte que nous avons signée avec son successeur Michel Barnier".
Bruno Besche-Commenge, spécialiste de l'histoire agropastorale et opposé à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées, se satisfait du départ de Philippe Martin du ministère de l'écologie et pense que la nomination de Ségolène Royal peut alors, là aussi, "dans le bon sens". Pour lui, "ce qui est important, c'est qu'elle était ministre de l'environnement à la conférence de Rio (NDLR : en 1992 lors de l'adoption de la déclaration sur l'environnement et le développement)
Une conférence qui insiste selon lui sur le fait que la présence de l'homme doit être assurée dans les zones protégées".
En définitive, pro et anti-ours restent sur leur position en attendant les premières déclarations de la ministre sur ce dossier. Avec chacun un a priori plutôt positif. C'est déjà ça !
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