Top 14- Castres : malgré ses galères, Rémi Lamerat prend enfin son envol

Le centre de Castres Rémi Lamerat va partir en Australie avec les Bleus et disputer la demi-finale de Top 14 contre Montpellier samedi. Mais ce bel envol n'a pas toujours coulé de source pour un joueur marqué par des années de galère.

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Il connait sa première année complète à haut niveau
Les équipes de France de jeunes, Lamerat les a toutes connues, des Moins de 16 ans aux Moins de 20 ans. Le perce-muraille de 24 ans connaît pourtant cette saison, avec le CO, sa première année complète à haut niveau.
"Rémi était avec nous durant le Tournoi des six nations même s'il n'a pas fait de feuille de match", explique le manager du XV de France, Philippe Saint-André, qui l'a retenu pour la tournée d'été du XV de France. "C'est un joueur très puissant, très rapide, capable de jouer dans la défense, de faire des passes après contact, il nous a bien plu durant le Six nations et quand on voit les performances qu'il a fait depuis avec Castres..."

Il a aussi multiplié les galères
Mais tout n'a pourtant pas été aussi rose que ce descriptif élogieux, malgré des qualités naturelles évidentes. Car le puissant trois-quarts (1,84 m, 105 kg) a
souvent trébuché avant d'exploser.
Après des débuts prometteurs en 2009 avec le Stade Toulousain, son club formateur, à seulement 19 ans, il est barré par les Fritz, Jauzion, Poitrenaud et David la saison suivante (huit matches). Avant d'entrer en enfer.
"Il est complet", assure Philippe Rougé-Thomas, l'ancien entraîneur des arrières, puis des techniques individuelles au Stade Toulousain. "Il a été souvent blessé. Mais on savait qu'il pouvait jouer à haut niveau: physiquement, techniquement, il a la panoplie complète."
Le natif de Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) se rompt une première fois les ligaments croisés du genou droit en mars 2011. Son contrat se termine, il fait ses valises pour Castres. Loué par Rougé-Thomas pour son "humour et sa convivialité", Lamerat revient au jeu mais dès son deuxième match avec le CO, les croisés lâchent à nouveau.

Toujours à 200%
Le Castrais revient encore mais n'est pas titulaire sous le règne des entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers. Il suivra le sacre de ses camarades depuis les tribunes.
L'arrivée du nouveau trio, composé de Matthias Rolland (manager), David Darricarrère (arrières) et Serge Milhas (avants), à la tête du CO va tout changer. Cette saison, il a disputé 27 matches (22 en Top 14, 5 en Coupe d'Europe), soit plus que lors de ses cinq premières années réunies.
"Il lui manquait de la confiance et du temps pour passer un cap", analyse Rougé-Thomas.
"A Castres, il a eu une succession de match qui lui a permis ça." "C'est un garçon, qui a beaucoup d'envie et de punch", savoure Rolland. "Il se donne toujours à 200%. David Darricarrère travaille d'ailleurs avec lui pour qu'il canalise son énergie, qu'il la gère mieux sur ses interventions. Il déborde d'envie.
S'il progresse, ce sera sur ces ajustements."
"Décisif aussi", ajoute-t-il, en référence notamment au barrage gagné contre Clermont (22-16), où Lamerat a inscrit en force le seul essai des Tarnais.

Le CO a toujours cru en lui
Ses blessures? "Ca l'a aguerri, répond le manager. Ca lui a donné la notion du travail, de ce qu'il fallait faire, quand on a ses qualités naturelles, pour être
un rugbyman professionnel."
Reste maintenant à ne pas s'arrêter en si bon chemin. "J'espère pour lui que la sélection n'est qu'une étape", poursuit l'ancien deuxième ligne. "Le CO a toujours cru en lui. C'est une des réussite de la saison. S'il ne fait pas encore partie des cadres, il fait partie des gens importants du club."

A Toulouse, regrets
A Toulouse, on ne peut que déplorer l'éclosion de la pépite sous d'autres cieux.
"Il y a toujours des regrets de voir partir quelqu'un comme ça, estime Rougé-Thomas. C'est peut-être mieux pour certains de partir pour s'épanouir. Ses blessures ne lui ont pas permis de prouver. Il n'a pas eu cette chance au Stade."
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