Alejandro Talavante, blessé, ne sera pas remplacé dimanche 21 septembre à Nîmes. C'est donc par un mano a mano entre Juan Bautista et Daniel Luque que s'achèvera la feria des Vendanges.
Décidément, à Nîmes, la corrida classique - 3 toreros pour 6 toreros – devient l'exception !
Il y avait déjà un duel surprenant, programmé le samedi matin entre El Juli et le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza. Et aussi un « seul contre six » le samedi après-midi, Miguel Ángel Perera face à six toros de Jandilla. Voici maintenant un « mano a mano » classique entre Juan Bautista et Daniel Luque.
Il y a encore quelques semaines, l'annonce de ce cartel aurait fait ricaner les aficionados qui sont gens soupçonneux par nature. On aurait dénoncé une combinaison bon marché, on n'aurait pas eu forcément tort.
Mais remplacer Alejandro Talavante, un torero à la personnalité unique, n'est pas chose facile. Et surtout la fin de la quinzième saison comme matador de Juan Bautista a révélé un maestro de première importance. La corrida goyesque de samedi dernier à Arles en a été une nouvelle et fameuse preuve.
Juan Bautista, torero tellement académique qu'il en est froid, ne s'autorise qu'une seule fantaisie. Quand la faena arrive à sa conclusion, il n'est pas rare qu'il se débarrasse de son épée et se mette à toréer « par naturelles » alternativement de la main droite et de la gauche. Ces passes sont improprement appelées « luquesinas », car Daniel Luque s'en est lui aussi fait une spécialité.
Voir ces deux là, dimanche prochain à Nîmes, rivaliser dans ces figures spectaculaires est un des piments d'un « mano a mano » qui n'en manquera pas…