3 ruches accueillant 150.000 abeilles avaient été installées sur les toits d'un immeuble à Empalot au printemps dernier. La première récolte a eu lieu jeudi 25 septembre.
18 kilos de miel. Pour une première récolte, c'est "plutôt pas mal" évalue Lionel Garnier, Apiculteur. Au printemps dernier, 3 ruches ont été installées sur le toit de la résidence André Daste dans le quartier d'Empalot à Toulouse.
"Les 150.000 abeilles, après avoir profité des espaces verts et des bords de Garonne à proximité, ont rempli les hausses de miel" rapporte Habitat Toulouse, bailleur social propriétaire de la première résidence toulousaine à accueillir des ruches sur leurs toits, à l'origine de cette initiative.
9 kilos par ruche en moyenne, c'est trois fois moins que la quantité de miel récoltée par les apiculteurs professionnels, pour des ruches de même envergure, mesure l'Union Nationale des Apiculteurs Français (Unaf). Les abeilles doivent en effet s'habituer à leur nouvel environnement urbain.
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L'intérêt d'installer des abeilles en ville ? "Il y a moins de pesticides qu'à la campagne" explique l'apiculteur qui suit les ruches d'Empalot. Cela préserve le cheptel. Et comme "les abeilles ont des filtres polluant, cela garantit un miel de qualité", même si les ruches sont à quelques mètres du périphérique.
Plus d'abeilles, plus de planète ?
Ce n'est pour autant pas la solution miracle. Le rapport de Greenpeace d'avril 2013 est sans équivoque : la France, plus gros pays producteur de produits phytosanitaires au monde, devrait arrêter l'utilisation de 7 pesticides différents pour préserver les abeilles. Des abeilles qui ont vu leur population diminuer de manière inhabituelle depuis la fin des années 1960./regions/2020/06/08/5edeacafdc868_dsc_0070.jpg)
L'initiative d'installer des ruches sur les toits des résidences est surtout l'occasion de tisser du lien social parmi les locataires qui participent à la récolte, et de les "sensibiliser à la biodiversité" explique Marie Peyroux, chargée du développement durable à Habitat Toulouse.
EN VIDEO / Le reportage à Empalot de Mathilde Laban et Virginie Beaulieu
