Après sa pire série noire depuis plus d'un demi-siècle, le Stade Toulousain a enfin retrouvé le chemin de la victoire face au Stade Français (22-10), lors de la 8e journée de Top 14.
En plein doute après cinq défaites d'affilée - du jamais vu depuis 1962 -, la "bête blessée", selon les mots de Guy Novès, n'avait pas le choix si elle ne voulait pas totalement hypothéquer ses chances d'accéder aux phases finales. D'autant que l'ogre toulonnais, qui vient de prendre les commandes du Top 14 après sa victoire à Oyonnax, frappera dimanche prochain à la porte d'Ernest-Wallon, où Toulouse à déjà grillé une cartouche face à Clermont.
Avec 14 points, les Rouge et Noir sortent la tête de la zone dangereuse en remontant à la 11e place. Le Stade Français rétrograde lui de trois places à la sixième.
Mais les Toulousains n'ont toutefois pas encore montré le sursaut attendu : trop d'approximations, de fautes de mains, de passes manquées.. Ils ont toutefois redressé la barre en conquête malgré une première ligne pourtant encore plus décimée que d'habitude par les blessures et les absences. Privés de talonneur - Flynn étant suspendu et Tolofua blessé - et de quatre de leurs piliers (Steenkamp, Ferreira, Johnston et Kakovin), les Toulousains ont été contraints d'aligner trois Espoirs durant la rencontre (Baille, Marchand, Aldegheri).
Les trois premiers points du match sont d'ailleurs venus d'une mêlée fermée remportée par le pack toulousain. Un coup de pied réussi par McAlister (5), qui jouait son deuxième match d'affilée pour la première fois depuis le début de la saison, et mit tous les points du Stade Toulousain en première période.
Si le début du deuxième acte laissait entrevoir un sursaut offensif des Toulousains, une erreur de McAlister ramenait la peur dans leur camp et le Stade Français à cinq points (15-10). Une passe sautée de l'ouvreur néo-zélandais était interceptée par Sinzelle qui filait à l'essai après une course de quarante mètres (48). Mais la réaction d'orgueil des Toulousains ne tardait pas, Fickou passant la ligne (50), bien servi par un McAlister qui se rattrapait. Un essai synonyme de victoire et d'un regain de confiance bienvenu avant la réception de Toulon.
Déclarations
Guy Novès, manager général de Toulouse
Laurent Sempéré, capitaine du Stade Français