La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de se saisir du dossier concernant les soupçons de matchs truqués de Nîmes en Ligue 2 la saison passée.
"Au vu de la gravité des faits présumés, la commission (de discipline) décide de se saisir du dossier concernant les soupçons de matchs truqués en Ligue
2 lors de la saison 2013-2014", a déclaré la Ligue, ajoutant que "la commission désignera ultérieurement un instructeur en charge de mener ce dossier".
Interrogé par l'AFP, le président de la commission de discipline, Sébastien Deneux, n'a pas souhaité donner plus de précisions. Six personnes, dont Jean-Marc Conrad, président du club de Nîmes (L2), Serge Kasparian, son principal actionnaire, et Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen, ont été mises en examen jeudi pour corruption dans cette affaire.
Les juges parisiens Serge Tournaire et Hervé Robert soupçonnent les dirigeants nîmois d'avoir exercé des pressions et proposé des arrangements à d'autres clubs à la fin de la saison passée dans le but d'éviter la relégation du club qu'ils venaient de reprendre, qui aurait été lourde de conséquences financières.
Parmi les matches suspects figure un Caen-Nîmes le 13 mai. Le résultat (1-1) avait fait les affaires des deux clubs, Caen montant ensuite en Ligue 1 tandis que Nîmes assurait son maintien. Les enquêteurs disposent d'écoutes téléphoniques, notamment de Serge Kasparian. Ce dernier a reconnu la teneur des conversations écoutées et avoir tenté d'influer sur le résultat de matches, selon une source policière. Des interdictions d'exercer ont été prononcées à l'encontre de M. Conrad et de M. Fortin.