Poussée spectaculaire du Front national de Marine le Pen en Languedoc-Roussillon

Exceptée en Lozère, l'extrême droite est présente partout en Languedoc-Roussillon au second tour des élections départementales. Le FN est présent dans 64 cantons sur 97 et arbitrera 46 duels au second tour. Quatre binômes départementaux sont élus au premier tour.


Le FN est devant en Languedoc-Roussillon, présent dans 64 cantons sur 97 au lendemain du premier tour des départementales avec des scores dépassant les 30 %.

Il s'est engouffré dans les terres où l'UMP était faible et le nombre de duels Gauche/FN est majoritaire comme par exemple dans le département de l'Aude.


Le parti de Marine le Pen qui présentait en grande majorité des candidats inconnus, conforte ses positions sur le littoral et le périurbain comme dans le Biterrois.


Le FN l'emporte dans les Pyrénées-orientales, il obtient 31,76 %, la majorité départementale PS sortante est à 28,59 % et l'UMP  à 28,24 %. Et devient la première force politique dans le département longtemps dirigé par le socialiste Christian Bourquin.


A Montpellier les candidats de Philippe Saurel sont présents au second tour dans quatre cantons sur 5. Le socialiste Mickaël Delafosse se maintient sous l'étiquette PS dans le canton de Montpellier 2.


Enfin le FN a confirmé dimanche son implantation dans le Gard en se qualifiant pour le second tour de l'élection départementale dans 22 des 23 cantons d'un département que le PS, en grande difficulté, estime encore pouvoir sauver.


Le Parti socialiste, qui dirige quatre départements sur cinq en Languedoc-Roussillon, a vu sa domination remise en cause, dimanche, dans une région marquée par la forte progression du FN qui a souvent rassemblé plus d'un tiers des voix.
Le Front national s'est imposé au premier tour des départementales comme le premier parti non seulement dans le Gard (35,54) mais aussi dans l'Hérault (31,89), l'Aude (33,66) et les Pyrénées-Orientales (31,42). Son score n'est réduit qu'en Lozère (10,99%), département tenu depuis 1945 par la droite.

Après 17 années d'hégémonie socialiste, les Pyrénées-Orientales connaissent une nouvelle poussée du FN, dont le score est largement supérieur à celui du PS associé au PCF (24,23%), et à celui de l'Union de la droite (23,65%).
Dans ce département parmi les plus pauvres de France, les candidats d'extrême droite restent présents dans 16 des 17 cantons: le FN peut disputer sept triangulaires et neuf duels.
La secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville (PS), apparaît bien placée pour remporter l'une de ces triangulaires.
La présidente sortante du Conseil général, la socialiste Hermeline Malherbe (36,48%) sera en revanche engagée dans un duel incertain contre le FN (31,02%).
Bien qu'un maire UMP, Jean-Marc Pujol, dirige Perpignan depuis 2009, le parti de Nicolas Sarkozy n'arrive en tête dans aucun canton de la ville.

Le leader départemental UMP-UDI Jean Castex apparaît en ballottage favorable dans son canton, en duel avec la gauche. L'ex-secrétaire général adjoint de l'Élysée sous la présidence Sarkozy entend briguer la présidence du Conseil départemental en cas de victoire de la droite.

Dans le Gard, le FN s'est qualifié pour le second tour dans 22 des 23 cantons d'un département que le PS, en grande difficulté, estime pouvoir sauver, malgré ses divisions.
La droite, qui avait réalisé l'union entre l'UMP et l'UDI partout, a réalisé un score (22,2%) en deçà de ses espoirs mais espère aussi parvenir à faire la différence au second tour, en participant à neuf duels et quatre triangulaires.  
Enfin dans ce département du Gard, le PCF a conservé son bastion de la Grande-Combe avec 53% des voix.

En Lozère, l'incertitude demeure car la droite est en tête mais avec une courte avance, à l'inverse du président sortant du département, l'UMP. Jean-Paul Pourquier, en ballottage très favorable à La Canourgue (42,69%) devant le Modem (27,23%).

Dans l'Hérault, le FN a grimpé à son zénith (31,89%) face à un PS (16,97%) qui a vacillé, aussi en raison des divisions de la gauche.
Au total, le parti de Marine Le Pen a terminé en tête dans deux tiers des cantons héraultais. C'est notamment le cas à Béziers et aux alentours où le maire Robert Ménard avait passé un accord avec le FN, l'allié avec lequel il avait remporté les municipales.
Hormis le FN qui a dépassé les 40% à Béziers mais aussi à Frontignan (40,97%) ou à Lunel (41,13%), l'autre vainqueur est le maire et président de la métropole de Montpellier, le DVG Philippe Saurel. Il présentait cinq binômes dont quatre se sont qualifiés pour le second tour et pourraient être élus.
Trois triangulaires et 22 duels sont prévus dans l'Hérault, dont seulement deux où le FN sera absent.

Dans l'Aude, historiquement à gauche, le FN rassemble plus d'un tiers des suffrages exprimés (33,66%) et devance le PS (32,13%). Il sera pour la première fois présent au second tour dans le 18 cantons audois en jeu.
Le président sortant de ce département rural, André Viola (PS) est le seul à avoir été réélu dès le premier tour à Bram, en perdant beaucoup d'électeurs mais le PS a de bonnes chances de garder sa majorité en sièges.

Sont élus(es) dès le premier tour :

Le socialiste président sortant du conseil général de l'Aude André Viola et Marie Christine Bourrell PS à Bram.
Patrick Malaveille et Isabelle Fardoux-Jouve PCF à la Grand-Combe dans le Gard.
Alain Astruc et Eve Brezet UMP à Aumont-Aubrac en Lozère.
Robert Aigoin et Michèle Manoa FDG et verts au Collet-de-Dèze en Lozère.

A suivre à 13 heures une émission spéciale résultats en Languedoc-Roussillon.
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