En Occitanie, Airbnb va reverser 10,3 millions d'euros de taxe de séjour pour l'année 2021. Une manne financière pour les communes, mais seulement depuis le 1er janvier 2019, comme tiennent à le rappeler des élus.
10,3 millions d'euros. C'est le montant que le géant de la location entre particuliers va reverser à la région Occitanie d'ici fin 2021, soit le double de l'année dernière.
Dans la région, Toulouse est la commune qui va bénéficier le plus de la taxe de séjour collectée par Airbnb avec 700 000 euros. Viennent ensuite Montpellier avec 570 000 euros et Agde, 450 000 euros.
Dans les principales communes d'ex Midi-Pyrénées, voici les montants arrondis de la taxe de séjour collectée auprès des voyageurs entre le 1er novembre 2020 et le 31 octobre 2021 :
- Albi : 56 500 euros
- Cahors : 35 500 euros
- Rodez : 23 000 euros
- Tarbes :13 500 euros
- Foix : 13 000 euros
- Auch : 12 500 euros
- Montauban : 9 000 euros
Une manne financière pour les collectivités...
Un mécanisme qui permet aux communes et offices de tourisme locaux d'investir dans des projets touristiques. "Pour de nombreuses villes et villages, ces revenus créent de nouvelles opportunités pour développer leur attractivité, avec des bénéfices à long terme à la clé pour les familles et les commerces locaux", déclare Emmanuel Marill, directeur d'Airbnb France, dans un communiqué publié le 13 décembre.
Véronique Mascarenc, vice-présidente de la communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne, confirme. "Cette somme est utilisée pour financer les campagnes de communication liées aux hébergements touristiques", indique la chargée du développement touristique.
Cependant, l'élue tient à préciser que la part d'Airbnb dans le montant total de taxe de séjour qu'Auch perçoit est largement minoritaire. En 2019, Auch a bénéficié de 80 000 euros de la part de l'ensemble des hébergements touristiques. Environ 10% de cette somme provient de la taxe de séjour collectée par Airbnb.
... Depuis le 1er janvier 2019
De plus, Véronique Mascarenc rappelle que la plateforme, créée en 2008, n'est tenue de collecter et de reverser la taxe de séjour que depuis le 1er janvier 2019. "Nous étions ravis qu'Airbnb participe au versement de la taxe de séjour. C'était dans l'ordre des choses par égalité avec tous les autres hébergeurs, sans différence de traitement."
"C'est bien normal, étant donné que les établissements professionnels ont des employés et payent des charges sociales", abonde Jean-Claude Dardelet, adjoint à la mairie de Toulouse. En 2019, la taxe de séjour reversée par Airbnb s'élevait à 756 000 euros, soit environ 15% du montant total perçu par la ville rose.
Un montant "non négligeable" pour le budget de la commune. "Le grand enjeu désormais, c'est qu'Airbnb se responsabilise et fasse la police des fausses annonces, déclare l'élu. Beaucoup de logements ne sont pas déclarés, et c'est autant qui ne contribuent pas à la taxe de séjour".
