Entre le 21 et le 23 janvier 2020, la tempête Gloria touchait l'Aude et les Pyrénées-Orientales provoquant d’importants dégâts. Aujourd’hui que reste-t-il de ce phénomène dont les élus et les habitants redoutent la récurrence ?
Il est tombé l’équivalent d’un hiver de pluie en 72 heures. Entre le 21 et le 23 janvier 2020, la tempête Gloria déferle sur l’Aude et les Pyrénées-Orientales, avec des rivières en crue, des terres inondées et un littoral exposé à des vents et vagues impressionnantes.
Des dégâts importants
La tempête Gloria cause d’importants dégâts : des habitations inondées, des routes coupées et des arbres tombés... France 3 Occitanie a rencontré plusieurs sinistrés, dont Jean-Luc, chez qui l’eau était montée d’au moins 50 centimètres.
Dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, plusieurs villages sont inondés : c'est le cas à Puichéric où plus de quarante foyers sont évacués.
En Occitanie, 163 communes sont reconnues en état de catastrophe naturelle, dont 74 dans les Pyrénées-Orientales et 89 dans l'Aude.
La longue fermeture de la RN 116
Au niveau de Villefranche-de-Conflent, la RN 116, qui relie la plaine du Roussillon aux Hauts Cantons de Cerdagne et du Capcir, a été fermée à la circulation pendant plusieurs mois.
Des cicatrices peu visibles mais une inquiétude intacte
Si les ports ont retrouvé leurs visages, les stigmates de la tempête persistent toujours sur le littoral : de Banyuls-sur-Mer au Barcarès, des tonnes de bois ont été charriées par les fleuves côtiers en crue. A la plage du Bocal du Tech, les traces de son passage sont toujours là.
Les promeneurs apprécient le paysage contrairement à Nicolas Garcia, le maire d’Elne. Pour évacuer les quelques 1 000 tonnes de bois accumulées sur 600 mètres, la facture s’élève à 158 000 euros. Cette année, 80% du montant sera financé par des subventions. Mais il reste un problème de taille selon le maire : la récurrence de ces phénomènes.
Il faut que l’on trouve une solution ou nous serons obligés de laisser tout ce bois sur place.
Nicolas Garcia prévoit de nettoyer la plage dès la fin de l’hiver en prévision d’éventuelles nouvelles tempêtes ou de coups de mer. Selon Serge Pallarès, le président de la fédération des ports de plaisance, des études et des audits sont nécessaires pour faire face à de nouvelles tempêtes, certainement "de plus en plus fortes".