Excédés par les prédations attribuées aux ours sur les troupeaux en estives, une soixantaine d'éleveurs du Couesrans ont mené samedi une battue d'effarouchement au départ de Saint-Lary (Ariège). Les pro-ours, eux, avaient demandé à l'Etat d'intervenir.
L'association pour la Sauvegarde du Patrimoine Ariège-Pyrénées (ASPAP), depuis longtemps engagée contre la réintroduction des ours dans les Pyrénées, organisait ce samedi une battue d'effarouchement autour de Saint-Lary (Ariège) pour "repousser les prédateurs le plus loin possible des estives".
Une soixantaine d'éleveurs du Couserans y ont participé. Ils se disent victimes des attaques d'ours, prédations très fréquentes, selon eux.
L'opération est illégale bien sûr, seuls les agents de l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) sont habilités à conduire des battues d'effarouchement, sur décision de la préfecture.
Les éleveurs étaient munis de cloches et de pétards mais dépourvus d'armes. Ils ont également allumé des feux de brindilles.
Ce que l'Etat ne fait pas, nous allons le faire nous-mêmes"
Dans un communiqué, l'ASPAP parlait vendredi "d'attaques quotidiennes", de "disparition de centaines de brebis", d'ours "qui approchent toujours plus près des maisons". Indiquant également : "ce que l'Etat ne fait pas, nous allons le faire nous-mêmes".
"Qu'il les mette dans un zoo"
Dans ce communiqué, l'ASPAP indique mettre "en demeure l'Etat français d'empêcher ces ours de nuire. Qu'il les mette dans un zoo, qu'il les renvoie en Slovénie (...) et s'il les retire, ce n'est pas pour les mettre chez les voisins".Nous appelons à l'élimination de tout plantigrade"
En conclusion, l'association indique que "si l'Etat ne fait rien, nous appellerons à l'élimination de tout plantigrade qui porterait dommage à notre outil de travail."