Ariège : les forces de l'ordre perquisitionnent à Artigat chez "l'émir blanc" Olivier Corel et le placent en garde à vue

D'importantes forces de l'ordre ont perquisitionné dans le village ariègeois d'Artigat la résidence d'Olivier Corel, "l'émir blanc", proche des frères Merah ou de Fabien Clain qui a revendiqué les attentats de Paris. Il a été placé en garde à vue pour détention illégale d'un fusil de chasse.

Le mentor présumé de plusieurs jihadistes toulousains, dont Merah et Clain, a été placé en garde à vue pour détention illégale d'un fusil de chasse après la perquisition de son domicile d'Artigat

Les forces de l'ordre se sont déployées mardi 24 novembre dans le petit village d'Artigat, en Ariège, lieu de résidence d'Olivier Corel, un Français d'origine syrienne, surnommé "l'émir blanc" pour perquisitionner à son domicile. Un déploiement confirmé par plusieurs habitants du village à France 3 et une perquisition administrative confirmée par la préfète de l'Ariège, Marie Lajus, présente sur place.

De nombreux membres de l'antiterrorisme et du renseignement informatique ont été déployés vers 10 heures autour d'Artigat, où le domicile d'Olivier Corel a été perquisitionné, ainsi que d'autres maisons dans les milieux islamistes. Olivier Corel a été placé en garde à vue en fin d'après-midi pour détention illégale d'un fusil de chasse, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Plus de 10 jours après les attentats de Paris et la promulgation de l'état d'urgence, Olivier Corel est dans le collimateur de la police, notamment pour ses relations avec Fabien Clain, ce Toulousain d'origine réunionnaise qui revendiqué les attentats du 13 novembre dans un message audio. 

Guide spirituel de nombreux jeunes, notamment d'origine toulousaine, le nom d'Olivier Corel a souvent été cité : proche des frères Merah, Abdelkader et Mohamed, puis des frères Clain. Il a été interrogé à plusieurs reprises, notamment dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Merah, mais les enquêteurs n'ont jamais rien trouvé à lui reprocher. 

Dans un communiqué, la préfecture de l'Ariège indique depuis l'entrée en vigueur de l'état d'urgence le 13 novembre au soir, "les policiers et les gendarmes du département ont effectué 12 perquisitions administratives, dont 4 réalisées ce jeudi 24 novembre 2015. Ce même jour 6 assignations à résidence ont été notifiées." "10 armes ont été saisies depuis le début des perquisitions dans le département de l’Ariège, dont 4 le 24 novembre 2015. Parmi ces armes, un fusil de chasse a fait l’objet d’une procédure judiciaire pour défaut de respect des règles de déclaration; son détenteur (NDLR : Olivier Corel alias l'Emir blanc) a été placé en garde à vue." "Les 9 autres armes, ajoute le communiqué, sont saisies administrativement dans le cadre de la loi sur l’état d’urgence qui permet de confisquer des armes même légalement détenues".
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