Les enquêteurs ont identifié la voix du Français qui a revendiqué les attentats de Paris : il s'agirait du Toulousain d'origine Réunionnaise, Fabien Clain, ancien proche de Merah et de la filière d'Artigat en Ariège.
Les attentats de Paris ont-ils été revendiqués par le Toulousain d'origine réunionnaise Fabien Clain ? C'est ce que semblent penser les enquêteurs qui épluchent les enregistrements audios, selon une source policière confirmant une information révélée par Le Figaro et Le Monde.Le Figaro affirme que selon un enquêteur "c'est probablement lui" dans l'enregistrement qui revendique les attaques du Stade de France, du Bataclan et des terrasses parisiennes.
Après avoir longuement étudié l'enregistrement du texte de cinq minutes trente, en français, diffusé au lendemain des attaques qui ont fait 129 morts, les services spécialisés ont conclu qu'il s'agissait bien de la voix de Fabien Clain.
"Un groupe ayant divorcé avec la vie d'ici-bas s'est avancé vers leur ennemi, cherchant la mort dans le sentier d'Allah", dit Fabien Clain, d'une voix exaltée. "Huit frères portant des ceintures d'explosifs et des fusils d'assaut ont pris pour cible des endroits choisis minutieusement à l'avance au coeur de la capitale française : le stade de France lors du match des deux pays croisés la France et l'Allemagne (...), le Bataclan où étaient rassemblés des centaines d'idolâtres dans une fête de perversité ainsi que d'autres cibles dans les Xe, le XIe et le XVIIIe arrondissement et ce simultanément". "Ils ont déclenché leurs ceintures d'explosifs au milieu de ces mécréants après avoir épuisé leurs munitions, qu'Allah les accepte parmi les martyrs", poursuit-il, avant de menacer : "cette attaque n'est que le début de la tempête".
Si des fusillades ont effectivement eu lieu dans les Xe et XIe arrondissements, rien ne s'est passé dans le XVIIIe, dans le nord de Paris. Une voiture, louée par Salah Abdeslam, soupçonné d'être le huitième jihadiste a été retrouvée mardi matin dans cette arrondissement.
Fabien Clain est un jihadiste, originaire du quartier de Moufia à Saint-Denis de la Réunion, comme le rappellent nos confrères de la 1ère. Il a ensuite longuement vécu à Toulouse, s'est converti à l'Islam et s'est radicalisé en 2004. En 2009, il a été condamné dans une affaire d'acheminement de jihadistes vers l'Irak.
"Son frère Michel et lui ont fondé un groupuscule salafiste et épousé deux converties qui portent la burqa - ce qui leur vaut le surnom de "clan des Belphégor" dans le quartier du Mirail", écrivait Le Monde à son sujet. Toujours selon Le Monde, en 2004, "leur groupuscule fusionne avec une autre communauté, structurée autour d’un Français d’origine syrienne, Olivier Corel, dit -l’Emir blanc-". C'est là qu'il a cotoyé Mohamed Merah.
Il a ensuite vécu, à sa sortie de prison, en Normandie avant de prendre la direction de la Syrie pour rejoindre le groupe Etat Islamique. En 2015, il est soupçonné d'avoir téléguidé depuis la Syrie, l'attentat raté de Villejuif.
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