L'Etat va autoriser des tirs d'effarouchement des vautours dans certains secteurs de l'Ariège où des "attaques" de rapaces sur des troupeaux ont été signalées
La préfète de l'Ariège, Nathalie Marthien, a expliqué devant la presse qu'elle allait signer dans les jours prochains "un arrêté autorisant les tirs d'effarouchement des vautours".
La mesure - expérimentale - s'appliquera pendant un an, le temps d'évaluer son efficacité. Elle sera limitée "aux secteurs où des attaques ont été repérées", a-t-elle précisé.
Des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage seront chargés d'effectuer les tirs à blanc à double détonation. Certains éleveurs pourraient également être formés pour procéder à ces effarouchements.
Une mesure de compromis
L'Etat a ainsi adopté une mesure de compromis, afin d'éloigner les rapaces des troupeaux sans pour autant leur faire de mal.
Dans le piémont pyrénéen, des attaques de vautours fauve - oiseaux d'espèce protégée - avaient récemment exacerbé les tensions.
Le vautour attaque qui ?
Des éleveurs ariégeois assurent que ce rapace a "changé ses pratiques alimentaires" et s'attaque désormais "à des animaux vivants" et en bonne santé, alors qu'il se nourrit normalement de cadavres voire de bêtes en état de faiblesse. Mais les protecteurs de la faune sauvage et spécialistes réaffirment régulièrement que le vautour fauve "est un charognard, pas un prédateur".
Le responsable d'une mission gouvernementale venue en Ariège en juin, l'inspecteur général de santé publique vétérinaire Éric Fouquet, avait rappelé les "positions scientifiques communément admises": "Le vautour fauve n'attaque les bêtes vivantes que si elles sont en situation de faiblesse", c'est-à-dire malades
ou en train de mettre bas.