Un atelier en charge des contrôles de surface de l’usine Aubert & Duval a pris feu le vendredi 10 septembre à Pamiers. Depuis, l’activité est suspendue, la quasi totalité des 1.000 salariés sont au chômage technique.
S'il n’a pas fait de victime, le violent incendie qui s’est déroulé au matin du vendredi 10 septembre au sein de l’usine Aubert & Duval de Pamiers, empêche toujours la reprise de l’activité. Aubert & Duval est un fournisseur stratégique de matériaux et pièces en acier et titane, notamment pour l'aéronautique.
C’est un atelier en charge des contrôles de surface employant une trentaine des 1.000 salariés qui a pris feu. Alors qu’on craignait que des acides aient été atteints par les flammes, il semble que ce soient des tuyaux, des machines et des emballages qui se soient principalement embrasés.
Des analyses doivent être encore menées pour écarter tout risque de toxicité. D’après le directeur général adjoint de l’usine, Pierre Réga, interviewé par nos confrères de France Bleu, une quarantaine de salariés ont été mobilisés sur le site ou en télétravail pour gérer la situation durant le week-end.
"Une vingtaine d'experts d'entreprises extérieures nous accompagnent également pour réaliser toutes les expertises nécessaires afin de sécuriser le site et son environnement", poursuit Pierre Réga, afin de "préparer le redémarrage de l'activité". L'assainissement du réseau d'eau de l'usine, pour l'instant isolé, doit être réalisé.
Aucune date de redémarrage de l'activité n'a été annoncée lors du comité social et économique de l'entreprise. Pour Wilfried Roques, représentant du syndicat Sud industrie Aubert et Duval, cette reprise doit se faire sous conditions : "on demande à être certains qu'on puisse reprendre sans aucun risque vis-à-vis de l'eau potable, sans risque de se contaminer, de ramener des contaminants chez nous, et être sûrs que les salariés reprennent en sécurité".
Cet incendie représente un nouveau coup dur pour la société déjà lourdement touchée par la crise du Covid. Sous-traitant aéronautique, Aubert et Duval a perdu 30 à 40 % de son chiffre d'affaires au cours des derniers mois. Le site est en pleine restructuration. Plus de 100 postes doivent être supprimés. Avec la destruction de cet atelier, c'est le sort de 30 salariés qui est désormais en jeu.
"On va leur retrouver une place dans des ateliers où il y a des besoins en personnel, explique Kaci Ounchiouene, délégué syndical Sud industrie Aubert et Duval. Et on fera tout pour que ces personnes ne se retrouvent pas au chômage technique ou au chômage partiel et qu'ils retrouvent un emploi".
La période est d'autant plus incertaine que la vente d'Aubert & Duval, le plus important employeur de l'Ariège, a été actée début août par le groupe Eramet.