D'après les associations pro-ours, le gouvernement n'a pas l'intention de remettre en cause le plan ours

"Non, le plan ours n'est pas remis en cause !" C'est l'intitulé d'un communiqué diffusé par l'association CAP OURS. La rumeur avait été lancée à la suite d'une rencontre entre des éleveurs opposés à l'ours et Emmanuel Macron.

Il n'aurait en fait jamais été question d'annuler le plan ours. Le 14 janvier dernier des éleveurs anti-ours avaient été reçus par le Président de la République à Pau. A la suite de cette rencontre, ils avaient affirmé dans les médias, que le gouvernement allait stopper son plan ours.  

Le président de la chambre d'agriculture Philippe Lacube nous avait alors détaillé les promesses du président de la république, dont l'arrêt des réintroductions d'ours qui devait être consigné par écrit.  
Ce 5 février, ce sont les associations pro-ours qui ont été reçues au cabinet de la Ministre de la Transition écologique. Même si aucun nouveau lâcher d'ours n'est prévu, le cabinet a affirmé qu'il n'était pas question de remettre en cause le plan ours, explique Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l’Ours. "De toute façon, nous n'y avons jamais cru !", ajoute-t-il. 


Le plan ours : une obligation européenne


Même s'il le souhaitait, le gouvernement ne pourrait pas remettre en cause le plan ours parce que celui-ci lui est imposé par des directives européennes du 21 mai 1992, précise Alain Reynes. 
 
La loi européenne oblige la France à réintroduire des ours dans les Pyrénées.

C'est ce qu'on appelle l'intérêt général : la conservation de la biodiversité, précise Alain Reynes.

Le gouvernement a déjà été sanctionné le 6 mars 2018 pour la "méconnaissance de ses obligations de protection de la population des ours dans les Pyrénées". Si le plan ours était abandonné, des procédures seraient donc immédiatement engagées.


Un faux débat pour oublier une vraie question 


Pour Alain Reynes, le débat sur la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées est déjà tranché, depuis ces directives européennes de 1992. 

La question n'est pas de savoir si une cohabitation ours/éleveurs est possible, on sait que c'est possible ! La vraie question c'est de savoir comment on cohabite.

Tout ce temps à débattre inutilement aurait pu permettre d'avancer sur les techniques à mettre en œuvre pour cette cohabitation, précise le directeur du pays de l'Ours. Des techniques qui visent à limiter les dégâts causés par l'ours.
 
"Ce n'est pas simple" explique Alain Reynes, "mais c'est la société qui demande cela : préserver à la fois les éleveurs en montagne, et la biodiversité". Il rappelle que les programmes d'aides financières pour ces éleveurs se comptent en millions d'euros.

Le gouvernement d'Emmanuel Macron a-t-il annoncé une chose et son inverse aux antis et aux pros ours ? Pour l'heure, le ministère de la Transition écologique n'a pas répondu à nos sollicitations.
 
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