Le tribunal administratif de Toulouse vient de suspendre l'autorisation préfectorale accordée à la société Variscan Mines pour mettre en sécurité le site de l'ancienne mine de tungstène de Salau, en Ariège.
L'audience a eu lieu le 3 octobre dernier et le tribunal administratif de Toulouse a rendu sa décision vendredi : elle suspend l'arrêté préfectoral du 14 septembre 2018, autorisant la société Variscan Mines à ouvrir une campagne de mise en sécurité du site de l'ancienne mine de tungstène de Salau, en Ariège.
Un recours avait en effet été déposé en ce sens par les opposants au projet de réouverture de la mine. La société Variscan Mines, aujourd'hui propriété d'une entreprise australienne, Apollo Minerals, est détentrice d'un permis exclusif de recherches minières à Salau.
Mais depuis son arrivée dans la vallée, le projet suscite une vive polémique.
La mine a fermé il y a trente ans : pour les uns, sa réouverture constituerait un enjeu économique, pour les autres, elle serait source de nuisances environnementales. Un cas également de santé publique puisque les galeries contiennent de l'amiante. C'est bien ce point qui a retenu l'attention du tribunal, lequel souligne "la gravité des risques pour la santé des travailleurs".
Pour les opposants, cette décision de justice est une petite victoire, dans le long feuilleton qu'est ce dossier sensible.