Ce vendredi 10 mai, la cours d'assises de l'Ariège a rendu son verdict dans le procès du chauffard ayant tué un gendarme en 2016. Elle l'a reconnu coupable d'homicide volontaire et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Pour la justice, Loïc Gékière a volontairement renversé le major Christian Rusig. Ce vendredi, peu après 13h, elle a condamné l'homme de 33 ans à la prison à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans, de 10 ans de privation de ses droits civiques et d'une obligation de suivi psychologique de 20 ans.
Premières excuses
Tout l'enjeu de ce procès était de savoir si l'accusé avait intentionnellement percuté le gendarme, décédé des suites de ses blessures quelques heures plus tard. La cour a tranché sur cette question épineuse et décidé de suivre les réquisitions du procureur. À l'annonce du verdict, hagard, l'accusé n'a pas semblé réagir à cette annonce. Un peu plus tôt dans la matinée avant le verdict, il a pris la parole. Pour la première fois durant ce procès, il s'est excusé auprès de la famille du gendarme. Il a aussi répété qu'il n'avait pas voulu tuer Christian Rusig.27 condamnations judiciaires
Mais pour l'accusation, il ne faisait aucun doute que le chauffard a foncé sur lui dans l'espoir de le tuer et de s'enfuir. Loïc Gékière se savait recherché par les forces de l'ordre. Il était en effet interdit de séjour en Ariège, et avait été plusieurs fois condamné pour ces faits. Il comptait déjà 27 condamnations judiciaires au moment du meurtre. Pour la famille du major, c'est un véritable soulagement de voir ce procès douloureux enfin terminé, comme l'explique Laurent Dumaine, avocat des parties civiles :Ce déni, cette désinvolture, cette arrogance ont contribué à alourdir l'ambiance du procès et à faire souffrir encore plus les victimes.
L'ex-compagne de Loïc Gékière a elle été acquittée. Elle était poursuivie pour complicité de conduite sans permis et de défaut d'assurance. Le coupable a dix jours pour faire appel de la décision, ce qu'il risque certainement de faire.