Eleveurs et élus des communes concernées par la présence de l'ours se réuniront lundi en Ariège. Une réunion de crise après plusieurs attaques sur des élevages en estive.
Une réunion de crise est prévue ce lundi soir après plusieurs attaques d'ours sur des élevages en estive dans les Pyrénées ariégeoises.
56 brebis sont mortes dans la nuit de mercredi à jeudi à Bethmale (Ariège) suite à un dérochement. Un berger dit avoir vu un ours peu de temps avant près de l'élevage. Il aurait réussi à l'effrayer avec des cris et de la lumière.
La veille, sur la commune de Saint-Lary toujours en Ariège, un berger a lui été coursé par un ours, il a trouvé refuge dans sa cabane. L'éleveuse qui travaille avec lui raconte sur sa page Facebook.
L'essentiel des attaques en Ariège
"Entre les dérochements, les prédations et les rencontres hommes-ours, la situation dans le Couserans est catastrophique", dit Philippe Lacube, le président de la chambre d’agriculture de l’Ariège à l’initiative de la réunion de crise qui se tiendra lundi.
Il explique que la plupart des prédations sur les brebis se concentrent sur un nombre restreint de communes. Une douzaine environ et notamment les villes de Bethmale, Saint-Lary ou Ustou.
Des bergers armés ?
"J’ai invité tous les responsables de la profession agricole et les élus concernés afin de réfléchir à la teneur de notre réaction. Il faut faire le forcing pour que les pâtres, les éleveurs aient le droit de se défendre. On ne peut pas continuer à subir tout ça. Macron s’était engagé à mettre en place une gouvernance locale au plus près des territoires. Il n’y a rien eu, ça suffit". Autrement dit, le responsable de la chambre d'agriculture de l'Ariège souhaite que les bergers puissent être armés.
Même revendication du côté de la Fédération Nationale Ovine (FNO) qui réclame un droit à l'autodéfense des bergers et des éleveurs. "C’est-à-dire le droit d’assurer leur sécurité en cas d’attaque d’ours", explique la FNO dans un communiqué.
"Avant que nos montagnes soient désertées, il est urgent que le gouvernement assume la responsabilité de son plan de réintroduction" affirme la fédération dans un communiqué.
Pour la FNO l'effarouchement des ours doit également être généralisé à l'ensemble des zones de présence des ours "afin de leur apprendre la crainte de l’homme et de ses activités".