En Ariège, seules deux communes sur les 332 que compte le département sont épargnées par la circulaire Castaner. Dans les communes de moins de 9000 habitants, les listes électorales n’auront plus d’étiquettes politiques, une marque de mépris pour de nombreux maires.
Ce vendredi 31 janvier, le juge des référés se prononcera sur la circulaire Castaner adressée aux préfets. Faut-il la modifier? C’est en tout cas le souhait de nombreux élus du département de l’Ariège.
En Ariège, seules les communes de Pamiers et Foix ne sont pas concernées par la circulaire. Les communes de Lavelanet et de Tarascon sont elles, en revanche "prises" par la circulaire Castaner. Depuis 2014, les communes de moins de 1000 habitants ne se voyaient pas attribuer d'appartenance politique. La circulaire du ministre de l'intérieur vient de relever à 9000 habitants le seuil.
Conséquences, lors du dépôt des candidatures, les candidats pourront déclarer leurs étiquettes mais au moment des résultats, les préfets n'attribueront pas l'appartenance politique à toutes les listes dans les communes de moins de 9000 habitants.
Pour les maires de Lavelanet et Tarascon cela fausse les résultats et rend invisibles les petites communes. Un"nuançage"qui favorise, de toute évidence pour l'opposition, le parti présidentiel, LREM.
Pour le Maire de Lavelanet, Marc SANCHEZ :
Selon Alain Duran, président de l'association des Maires de l'AriègeCa va masquer les résultats au niveau national, plus personne ne pourra dire ce que représentent les petites villes de France et elles sont nombreuses...on va fausser les résultats, est-ce que c'est voulu ou non....
Un système contesté et qui fait polémique, six recours ont été déposés contre le document adressé aux préfets. Les plaignants relèvent un "seuil qui favorise la présentation des résultats de La République en marche."Les belles paroles du Grand Débat se sont perdues entre Paris et la ruralité et aujourd'hui c'est le mépris de la ruralité...sur les 332 communes de l'Ariège, on ne va regarder le résultat que de Pamiers et Foix, les autres n'intéressent pas Monsieur Castaner.
Le Conseil d'Etat devra statuer ce vendredi 31 janvier, sur la légalité de la circulaire du ministère de l'intérieur.