Deux Ariégeois, membres du collectif des Faucheurs volontaires, sont convoqués à leurs gendarmeries respectives, mardi 1er et mercredi 2 mars. Ils avaient participé, avec des dizaines d'autres militants, à une "inspection citoyenne" de la RAGT de Calmont (Aveyron), en novembre 2021.
C'était le 10 novembre 2021. Des membres du collectif des Faucheurs volontaires, venus de toute la France, se retrouvent à Calmont, en Aveyron. Objectif : mener une opération dans les locaux de la RAGT semences, action baptisée "inspection citoyenne".
80 personnes font donc irruption dans les hangars, à la recherche de sacs de semences de plantes rendues tolérantes aux herbicides. Après avoir fauché un champ de tournesol OGM quelques mois auparavant, le collectif souhaitait établir la provenance des graines. Quelques minutes plus tard, ses membres disent avoir trouvé un sac qui atteste que les semences viennent de là.
La direction de la société visitée a dénoncé cette action et porté plainte. C'est donc suite à ce dépôt de plainte que des convocations par les gendarmes sont arrivées au domicile de plusieurs membres du collectif. C'est notamment le cas de deux militants ariégeois, convoqués mardi 1er et mercredi 2 mars 2022, à Mirepoix et à La Bastide de Sérou, en Ariège.
Contacté par France 3 Occitanie, Dominique Masset, membre du collectif, indique que le motif serait le vol d'un sac de semence mais que "l'audition de demain devrait permettre d'en savoir plus". "Comme habituellement, la première personne convoquée a donné la liste de tous les membres donc il devrait y avoir d'autres convocations dans les jours à venir", précise-t-il.
Un appel à se rassembler pour soutenir les membres convoqués est lancé. "Les copains ne vont pas y aller seuls, c'est un acte collectif, revendiqué", a ajouté Dominique Masset.
La direction de la RAGT semences avait, dès le jour des faits, indiqué que son activité était légale et réglementaire avant de dénoncer fermement des actions "privant les agriculteurs de semences au moment où les disponibilités constituent un réel enjeu".