Des faucheurs volontaires se sont introduits dans les locaux de l'entreprise RAGT ce mercredi 10 novembre. Une action destinée à vérifier la présence de semences rendues tolérantes aux herbicides. La société RAGT Semences dénonce cette action et précise que son activité est légale.
Environ 80 personnes du collectif des faucheurs volontaires se sont introduites ce mercredi 10 novembre sur le site de l'entreprise RAGT à Calmont dans l'Aveyron.
Après avoir fauché une parcelle de tournesol OGM en août dernier, il s'agissait pour ces militants de vérifier qui était le fournisseur des graines. Les semences venaient bien de l'usine RAGT, selon eux. Ils ont en effet trouvé dans un hangar de l'entreprise des sacs de tournesol Vollcano Clearfield.
"Ce sont des plantes VRTH, c'est à dire rendues tolérantes aux herbicides" explique une militante sur place. Le collectif s'appuye sur une décision de justice pour justifier ses actions.
La société RAGT condamne cette action
« Il n’est plus supportable que ces individus agissent ainsi en toute impunité »
Le société RAGT a réagit, indiquant que "ces hors-la-loi ont détruit des milliers de doses de semences de tournesol, privant les agriculteurs de semences au
moment où les disponibilités constituent un réel enjeu. RAGT s’inscrit totalement en faux contre les allégations de ses agresseurs."
Le PDG de RAGT Semences Laurent Gueirrero précise également que l'activité de la société est totalement légale et qu'elle a toujours suivi la règlementation. RAGT a porté plainte à la suite de cette action des faucheurs volontaires.
En 2020, le Conseil d'État a ordonné au gouvernement "d’identifier, au sein du catalogue des variétés de plantes agricoles, celles qui ont été obtenues par mutagénèse et qui auraient dû être soumises aux évaluations applicables aux OGM". L'objectif étant de mieux évaluer les risques liés aux variétés de plantes rendues tolérantes aux herbicides (VRTH). Cela concerne notamment les variétés rendues tolérantes aux herbicides de colza Clearfield et de tournesol Clearfield Plus.
Les militants qui revendiquent toujours des actions non violentes ont quitté les lieux calmement sous l'oeil des gendarmes. L'entreprise RAGT a décidé de porter plainte.