Marie-José Montesinos, la principale suspecte dans l'affaire des disparus de Mirepoix, a été condamnée, mardi 30 mai, par le tribunal correctionnel de Foix (Ariège) pour harcèlement envers Christophe Orsaz, dont elle est également accusée du meurtre, ainsi que celui de sa fille, Célia. Un condamnation avant son procès aux Assises en novembre 2023.
Le tribunal correctionnel de Foix (Ariège) a rendu son verdict dans l'affaire Marie-José Montesinos, une femme de 61 ans accusée de harcèlement envers son ancien compagnon, Christophe Orsaz, qu'elle est également soupçonnée d'avoir tué. Le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis à son encontre. Dans six mois, elle devra également faire face à un procès aux assises pour répondre des accusations de meurtres.
L'affaire remonte à novembre 2017, lorsque Christophe Orsaz et sa fille Célia ont mystérieusement disparu de leur domicile à Mirepoix. Les corps des victimes ne sont découverts que six mois plus tard, jetant une lumière sombre sur cette affaire où les déceptions amoureuses semblent être le mobile du crime.
Une clé USB contenant des photos intimes de Christophe Ursaz
Avant même l'ouverture de la procédure criminelle, une plainte avait été déposée par Christophe Orsaz contre Marie-José Montesinos pour vol, harcèlement et atteinte à l'intimité de sa vie privée. Les faits reprochés à Mme Montesinos comprenaient le vol d'une clé USB contenant des photos intimes de M. Orsaz, leur diffusion et un harcèlement persistant, incluant des dénigrements auprès de ses employeurs, qui ont fini par se séparer du jardinier-paysagiste.
Absente lors de l'audience, Marie-José Montesinos est actuellement détenue à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne). Le représentant du parquet a estimé que les infractions étaient constituées et a requis une peine de dix mois de prison avec sursis. De son côté, l'avocat de la défense, Me Laurent de Caunes, a déploré une "procédure artificielle" engagée à un moment où les enquêteurs soupçonnaient déjà Mme Montesinos d'être impliquée dans la disparition de Christophe Orsaz et de sa fille. Me de Caunes a annoncé son intention de demander de nouvelles expertises pour sa cliente.
Une personnalité "diabolique"
Lors des plaidoyers, des éléments sur la personnalité de Mme Montesinos ont été évoqués, certains la qualifiant de "diabolique". Toutefois, Me de Caunes a décrit une personne en proie à la dépression, avec de nombreux angles et fractures. Malgré la demande de parties civiles de certains membres de la famille Orsaz, le tribunal a rejeté leur participation dans ce dossier correctionnel.
Xavier Orsaz, frère de Christophe, s'est exprimé à l'issue du délibéré, soulignant la reconnaissance du harcèlement. Il a exprimé son espoir quant au procès aux assises prévu en novembre, où Marie-José Montesinos et son amant, Jean-Paul Vidal, devront répondre des accusations de meurtre.
(Avec AFP)