Ehpad : le groupe privé Medicharme placé en liquidation judiciaire

Le tribunal de commerce de Nanterre a placé le groupe d'Ehpad privé Medicharme en liquidation judiciaire, plongeant dans l'incertitude des dizaines de salariés et résidents, tandis que la recherche de repreneurs s'intensifie, notamment pour les établissements en Occitanie.

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Le tribunal de commerce de Nanterre a placé jeudi le groupe d'Ehpad privé Medicharme en liquidation judiciaire, une procédure qui doit permettre de trouver des repreneurs pour la quarantaine d'établissements, qui poursuivent leur activité. 

En Occitanie, le groupe compte 4 établissements : deux en Ariège et deux à Toulouse. 
"Les offres de reprise existantes ou attendues feront l'objet dans les trois semaines à venir d'une analyse approfondie", indique Medicharme dans un communiqué transmis à l'AFP. Elles seront examinées par la justice lors d'une audience le 21 mars 2024. 

Le signal d'alarme déclenché de longue date

France 3 Occitanie s'était rendu quelques jours avant cette décision en Ariège à la résidence La Madrague. Le signal d'alarme avait été déclenché, il y a deux mois. "La CGT avait été contactée au niveau national par l'ancien président du groupe qui nous avait alerté sur cette problématique de budget", nous raconte Yvan Dupont.

Depuis, les ennuis se sont concrétisés avec la demande de liquidation judiciaire de Medicharme. En Ariège, deux Ehpad sont sous la bannière du groupe. L'un à Fabas, l'autre à Fossat. "Entre les deux établissements pour personnes âgées, cela fait pas loin de 80 salariés", estime le coordinateur régional CGT Santé Action Sociale.

L'état d'esprit, c'est qu'ils sont dans l'expectative. Ils ne savent pas trop où ça va aller. Ils ont peur de perdre leur emploi.

Yvan Dupont, coordinateur régional CGT Santé Action Sociale

80 emplois menacés en Ariège

Quatre-vingts salariés, et tout autant d'emplois menacés. Pour le représentant syndical, ce n'est pas rien pour un département comme l'Ariège et de petits villages comme Fabas et Le Fossat. Et que va-t-il advenir des résidents ? Est-ce qu'ils vont pouvoir être accueillis dans d'autres Ehpad ariégeois ? Est-ce qu'il y a assez de places ?

Pour le député, Laurent Panifous, il est hors de question de replacer les résidents ailleurs qu'en Ariège. "Je ne veux pas l'envisager, pour mille raisons". 

À Fabas, une offre de reprise serait déjà lancée. En revanche, pour la maison de retraite du Fossat, l'avenir pourrait s'avérer beaucoup plus sombre. L'Ehpad compte 47 résidents. Sur les 47 chambres, 40 appartiennent en réalité à des investisseurs privés. C'est le modèle économique bâti par Medicharme, mais qui ne fait plus recette, et qui surtout complique la situation.

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