Cinq jours après leur descente dans la grotte de Lombrives (Ariège), les membres de l'expédition Deep Time sont en forme. Ils sont encore dans la phase d'installation. Ils passent 40 jours sous terre pour étudier l'adaptation du corps humain à la perte de repères.
"Nous n'avons pas de nouvelles et c'est plutôt une bonne nouvelle...", annonce Coralie Jugan responsable communication de l'expédition Deep Time, en Ariège. Cinq jours après l'entrée dans la grotte de Lombrives, où ils vont passer 40 jours, les membres de l'équipe sont en forme et continuent de s'installer. La phase logistique n'est pas terminée.
Les quinze participants sont en train de déployer un laboratoire, des ordinateurs, bref la partie scientifique de l'expédition souterraine. La phase d'étude d'un confinement extrême sur le cerveau pourra ensuite commencer.
A l'extérieur de la grotte, un ange-gardien veille sur l'équipe
Une seizième membre de l'expédition vit actuellement dans des conditions plutôt rudes. Jérémy Roumian, lui, est à l'extérieur, devant l'entrée de la grotte de Lombrives. Ils vit sous une tente (et sous la neige depuis ce vendredi matin). Directeur des opérations, il est en quelque sorte l'ange-gardien de l'expédition. Il veille sur le "sas" faisant le lien entre l'intérieur et l'extérieur, il gère les déchets remontés chaque jour à l'entrée de la grotte. C'est lui qui sera alerté en premier en cas d'incident, accident ou maladie.
Des participants ont-ils déjà perdu la notion du temps ?
De l'avis de journalistes qui ont passé les premières heures dans la grotte avec l'équipe, la vie sous terre est "ultra déphasante dès le deuxième cycle", c'est à dire au bout de deux jours et deux nuits.
Selon eux, au moins une des participantes de Deep Time serait peut-être désynchronisée au bout du deuxième jour ; elle aurait déjà perdu la notion du temps. Les membres de l'expédition n'ont aucun repère de temps. C'est justement l'un des objectifs de ces 40 jours sous terre : étudier les effets de la perte de repères sur le cerveau et le comportement.
Les quinze confinés volontaires remonteront à la surface le 22 avril, de façon très progressive afin de se ré-adapter à la vie en surface. Ils retrouveront alors la notion du temps et l'infini plaisir des rayons du soleil.