Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté ce mardi les derniers recours des dirigeants du LAP, qui avait été interdit de monter en Ligue 2 pour raisons financières en 2013. Fin d'une histoire qui aura duré 3 ans.
Interdit de monter en Ligue 2 en 2014, le Luzenac Ariège Pyrénées (LAP) n'a pas obtenu ce mardi 16 mai du tribunal administratif de Toulouse une décision en sa faveur qui l'aurait autorisé à jouer en deuxième division française. Le tribunal a rejeté les recours du club, trois ans après le début du feuilleton.
Dans son jugement, expliqué dans un communiqué de presse mis en ligne, le tribunal administratif de Toulouse a certes annulé "la décision du 2 juillet 2014 de la Commission d’appel de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion interdisant l’accession sportive en Ligue 2 au club de football Luzenac Ariège Pyrénées" et condamné la Fédération française de football (FFF) à verser au club une somme de 15 000 euros en réparation de son préjudice moral. Mais le tribunal a rejeté les autres demandes du club, notamment celle concernant la décision du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel lui refusant de participer au championnat de France de Ligue 2 pour la saison 2014/2015.
En avril 2014, le LAP, au terme d'une magnifique saison en National, gagne sur le terrain le droit de monter dans l'antichambre de l'élite du football professionnel, un rêve pour ce village d'environ 600 habitants niché sur les rives de l'Ariège. Mais le club, présidé et soutenu financièrement par le promoteur immobiliser toulousain Jérôme Ducros, et par son directeur général, le champion du monde 98 Fabien Barthez, est finalement interdit de monter pour raisons financières et non conformité de son stade.Saisie en référé, la justice administrative avait rejeté alors tous les recours du club. Mais le tribunal administratif de Toulouse a continué durant ces années à instruire l'affaire sur le fond. D'où la décision intervenue ce mardi.
Le club avait à l'époque passé un accord avec le Stade Toulousain pour jouer au stade Ernest Wallon à Toulouse. Finalement, l'équipe avait été reléguée cinq divisions plus bas, en DHR. Monté depuis en DH, elle est actuellement candidate à la montée en CFA 2, le premier échelon national.
Au fil de ce feuilleton, Luzenac était devenu en 2014, bien malgré lui, le symbole du combat contre le "foot business". La structure professionnelle, toujours présidée par Jérôme Ducros, dirigée par Fabien Barthez était elle restée en sommeil, au cas où. En vain.
En cas de décision favorable de la justice, il aurait de toute façon fallu tout reconstruire : joueurs, budget, structures semi-professionnelles, etc.
Selon toute vraissemblance, Jérôme Ducros pourrait ne pas introduire de nouveaux recours devant le Conseil d'Etat. Mais la procédure n'est pas totalement terminée, même si Luzenac ne peut plus prétendre à la Ligue 1 : à la rentrée de septembre une nouvelle requête indemnitaire, cette fois contre la Ligue de Football Professionnel (LFP) sera à son tour jugé. Luzenac peut alors espérer un peu plus que les 15 000 euros accordés ce mardi.