Mort d'un forcéné par balles : les tirs des policiers n'ont pas été mortels selon les résultats de l'autopsie

Selon le procureur de la République de Foix, le forcené de 40 ans décédé en Ariège, jeudi 23 novembre 2023, est mort de son propre coup de fusil. Il avait été blessé par des tirs de policier après les avoir mis en joue. Des tirs qui ne seraient pas mortels.

L'homme de 40 ans, décédé lors d'une intervention policière, jeudi 23 novembre 2023 à Foix en Ariège n'est pas mort des suites des coups de feu tirés par les policiers. "Aucun des tirs des policiers ne peut être considéré comme mortel", indique clairement le procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset, dans un communiqué. Celui-ci dévoile les conclusions de l'autopsie pratiquée, ce vendredi 24 novembre 2023, par deux médecins de l’institut médico-légal de Toulouse et en présence d’un spécialiste en matière balistique.

 "La description des blessures corrobore les premières constatations qui avaient pu être
réalisées sur place lors de l’examen externe du corps", détaille le document.

Tirs non-létals

Les médecins légistes ont en effet "découvert une ogive de 9 mm dans le pubis du défunt ; cette blessure, qui n’a pas entraîné de lésions de gros vaisseaux sanguins, est considérée comme non-incapacitante et non-létale. Ils ont également constaté la présence d’une plaie au niveau du bras, qui correspond à l’entrée et à la sortie d’une autre ogive de 9 mm, étant précisé que cette lésion ne présente pas non plus un caractère létal".

Ces premières constatations disculpent les policiers qui ont tiré. Le forcené serait mort suite au coup de fusil qu'il s'est lui-même tiré dans la bouche. 

Les médecins légistes ont constaté un "orifice balistique au niveau de la paroi supérieure de la cavité buccale de la personne décédée, avec une trajectoire montante ; une ogive déformée, de calibre 22 Long rifle, c’est-à-dire du même calibre que les cartouches utilisées par le fusil à lunette que le défunt avait en main au moment des faits, a été retrouvée dans sa boîte crânienne", précise encore le procureur. "Le décès est consécutif à un traumatisme balistique cérébral." 

Au cours de l'opération d'intervention du groupe de sécurité de proximité de Foix appelé vers 9 h pour violences intrafamiliales, l'individu avait en effet placé l'arme dans sa bouche avant de tirer. Puis de décéder. Le drame s'est déroulé sur le parking des vignes à Foix, une aire de stationnement de camping-car. 

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Audition des policiers en cours

L'enquête ouverte par le parquet de Foix se poursuit. Elle a été confiée aux policiers de la brigade criminelle de la Police judiciaire de Toulouse et à l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Celle-ci va se poursuivre au cours des prochaines semaines.

Des policiers ayant participé à l'opération sont actuellement auditionnés. "Des analyses techniques et toxicologiques ont été ordonnées", précise également le procureur. Une cellule psychologique a été mise en place au commissariat de Foix dès hier, à la demande du syndicat Alliance. La compagne du défunt ainsi que les témoins ont également été entendus.

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