Le 20 juillet 2023, Nadim-François, 5 ans et demi, était retrouvé inconscient dans le lac de Carla-Bayle (Ariège), pendant une sortie de vacances avec un centre social. Deux semaines plus tard il sera finalement déclaré décédé à l'hôpital de Purpan. Malgré trois plaintes déposées, et une autopsie réalisée, les parents du garçon sont encore aujourd'hui sans réponse de la justice.
"Si des gens méritent d'être mis en prison, j'espère qu'ils le seront", résume Alexandre Solomon. Voilà six mois que ce CPE d'un collège toulousain a perdu son fils, Nadim-François, quelques semaines avant de souffler les bougies de son 6eme anniversaire.
Le 20 juillet 2023, le petit garçon est en sortie estivale, avec une trentaine d'autres enfants, au lac Carla-Bayle (Ariège). Encadrés par trois éducateurs d'un centre social, et quelques parents accompagnateurs, dont la maman de Nadim-François.
Vers 16 heures, elle alerte les encadrants, son fils est introuvable. Un pompier en civil, passant par là n'hésite pas et plonge dans le lac. Il remonte avec le corps inanimé du petit garçon.
Nadim-François est rapidement pris en charge, et héliporté au service de réanimation de l'hôpital Purpan à Toulouse. Il y passera deux semaines, avant de décéder le 4 août.
Une autopsie... sans résultat
Comment Nadim-François a-t-il pu échapper à la vigilence des surveillants ? Y'a-t-il eu des défaillances dans la surveillance et la sécurité des enfants ? C'est pour obtenir des réponses que les parents enduillés ont porté plainte. Contre le centre social d'abord, qui n'avait mobilisé que 3 animateurs pour plus d'une trentaine d'enfants. Contre la mairie de Carla-Bayle "pour la non prise des mesures préventives de l'accueil des sorties des enfants", et contre le parc aquatique à proximité du lac, "pour non assiatnce à personne en danger."
Une autopsie a été menée sur le corps du garçonnet. Mais depuis, rien. Les animateurs ont bien été entendus le jour du drame par les gendarmes, mais pas depuis le dépot de plainte. Les résultats de l'autopsie ne sont jamais parvenus à la famille.
"On ne comprend pas ce qui coince, se désole Alexandre Solomon. Même notre avocat ne parvient pas à comprendre. On veut des réponses, mais personne n'est là pour nous les donner. On a besoin de passer à autre chose."
Des questions, et de la prévention
En attendant d'obtenir les réponse qu'il cherche, le couple a monté une association, sobrement baptisée Nadim. Avec elle, Alexandre et sa compagne organisent des ateliers de préventions dans les écoles, sur les dangers de l'eau, sur l'importance d'apprendre à nager dès le plus jeune âge.
"François Piquemal (député LFI de Haute-Garonne, ndlr), a participé à la création de notre association. Il veut faire passer une loi pour mettre en place des cours de natation à l'école primaire", ajoute Alexandre Solomon.
L'association organise un rassemblement devant le tribunal judiciaire de Foix mercredi 6 mars. Pour réclamer les réponse sà ses questions, accélérer la procédure, et pouvoir avancer.