Dans un communiqué, des associations de défense de l'ours dans les Pyrénées parlent d'une seule voix. Toutes estiment "qu'il reste encore un long chemin vers la légalité" en ce qui concerne la mise en œuvre de mesures d'effarouchement des ours.
Le 9 septembre 2024, le Conseil d'État a validé l'arrêté ministériel d'effarouchement de 2022 et 2023. Un arrêté contesté par les associations de défense de l'ours dans les Pyrénées.
Mais le collectif d'associations note que dans le même temps, 7 arrêtés préfectoraux ont été annulés en Ariège par le Tribunal administratif le 16 juillet dernier.
Les associations y voient le signe que " le Conseil d'État n'annule pas l'arrêté ministériel permettant les effarouchements, mais son application est de fait annulée par les juridictions locales".
Des mesures contestées
"Bien qu'approuvés par le Conseil d'État, et censés encadrer les arrêtés préfectoraux d'effarouchement de terrain, ces arrêtés ministériels sont encore loin de remplir leur rôle de manière satisfaisante", affirment les associations parmi lesquelles figurent Pays de l'ours-ADET, Férus et la FNE.
Elles appellent à ce que soient mis en œuvre "des moyens de protection complets et des gardes nocturnes des bergers d'appui". Leur souhait est de poser ces mesures en préalable à toute opération d'effarouchement.
Les associations de défense du plantigrade précisent que "les gardes nocturnes des bergers d'appui donnent des résultats tout à fait comparables aux effarouchements renforcés… Pour un coût bien moindre".
"Protection illusoire"
En conclusion, elles appellent l'État à recentrer le personnel de l'Office français de la biodiversité "sur son cœur de métier". Un personnel qui selon le communiqué, serait plus efficace dans la protection des espèces et la police de l'environnement qu'en s'engageant dans des mesures de "protection illusoire des troupeaux, bardés d'un arsenal pyrotechnique aussi coûteux que potentiellement dommageable".