L'ancien vice-président du Conseil général d'Aran (Espagne), José Antonio Boya Quintana et un agent de l'environnement, Aran Medán, en charge du suivi de l'ours, viennent d'être inculpés dans l'enquête sur la mort de l’ours Cachou, empoisonné en avril 2020.
Sur les six personnes soupçonnées d'avoir empoisonné en avril 2020, l'ours Cachou, seulement deux seront finalement renvoyés devant la justice espagnole. Comme le révèle la presse catalane, l'ancien vice-président du Conseil général d'Aran (Espagne), José Antonio Boya Quintana et un agent de l'environnement, Aran Medán, chargé du suivi de l'ours, viennent d'être inculpés.
Localisé et empoisonné avec de l'antigel
L'ours Cachou faisait partie de la dizaine d'ours introduits dans le Val d'Aran depuis 1996 dans le cadre d'un programme de repeuplement des forêts pyrénéennes. C'était l'un des spécimens les plus controversés en raison d'attaques répétées sur des troupeaux qui lui étaient attribuées. Les éleveurs de la région, fatigués, avaient exigé son expulsion du territoire.
Au moment de la découverte du cadavre de l'ours, le Conseil général d'Aran avait souligné que le plantigrade était mort après avoir affronté un autre ours et être tombé de la montagne. Cependant, une analyse d'urine effectuée lors de l'autopsie a révélé qu'il était décédé des suites de la consommation de liquide antigel. Il en a bu entre le 25 et le 26 mars et est mort deux semaines plus tard.
Découverte d'un trafic de cocaïne
Les investigations ont permis de déterminer qu'Antonio Boya Quintana et Aran Medán ont agi ensemble pour localiser l'animal et l'intoxiquer avec de l'éthylène glycol, une substance présente dans le liquide antigel des véhicules.
Parallèlement, les investigations menées sur la mort de Cachou, ont permis de démanteler un trafic de stupéfiants. Les écoutes téléphoniques ont révélé l'existence à Lleida, d'un laboratoire de transformation de la pâte de cocaïne. Importée de Colombie, cette matière était transformée en grande quantité et vendue directement aux consommateurs. Douze personnes avaient été arrêtées dans trois villes du Val d’Aran, un maire du district de Casau, Juan Berdié, figure parmi les personnes interpellées.