Des ONG espagnoles et françaises, engagées dans la conservation de l’ours brun, exigent des gouvernements des "changements radicaux". Depuis le début de l’année trois ours ont été tués par l'homme dans le massif franco-espagnol, les états ont l'obligation de les remplacer.
Dans un communiqué de presse, les ONG demandent aux gouvernements espagnols, français, de Catalogne, d’Aragon et de Navarre de respecter la mise en œuvre du plan d’actions ours brun 2018-2028.
Cette semaine déjà, la Commission européenne avait fait un rappel à l’ordre à la France en indiquant que "L’état de conservation de l’ours brun est toujours défavorable". Bruxelles demande en effet à la France de suivre "les recommandations de réintroduction menées par l’expertise scientifique du Muséum national d’histoire naturelle et la mise en œuvre du plan d’actions ours brun 2018-2028."
Ultimatum avant de déposer des plaintes
Les ONG espagnoles et françaises sont bien décidées à obtenir par tous les moyens légaux des "changemenst radicaux" de la part des gouvernements concernés par la mort de trois ours bruns dans le massif franco-espagnol depuis le début de l’année.
L’ourse Sarousse, puis le mâle Cachou et un autre ours retrouvé mort en Arriège, ces plantigrades ont tous été tués par la main de l’homme. Les ONG disent être résolues à déposer plainte auprès des tribunaux compétents et de l’Union européenne. Les ONG exigent de ces états qu’ils :
- proclament publiquement l’obligation de respecter la vie de l’ours brun et leur engagement envers la restauration de cette espèce en danger d’extinction dans les Pyrénées.
- respectent les plans de restauration de l’espèce, imposée par la loi.
- remplacent rapidement tout ours tué par l’homme.
- enquêtent avec rigueur et indépendance sur toute mort d’ours dans les Pyrénées et que les administrations se portent partie civile pour chacune de ces morts.
- s'engagent à mettre en place des formations accélérées aux chasseurs sur le comportement de l’ours brun face à l’homme et l’indispensable identification des espèces avant de tirer.
Les associations espagnoles :
Amigos de la Tierra Aragón, IPCENA, Asociación Naturalista de Aragón (ANSAR), Ecologistas en Acción (EEA), Fondo para la protección de los animales salvajes (FAPAS), Fondo Natural (FN), Fondo Navarro Gurelur, Fundación para la Conservación del Quebrantahuesos (FCQ), IPCENA, SOS Ribagorza, TRENCA, WWF España.
Les associations françaises membres de CAP – Ours :
Altaïr Nature, Animal Cross, Association Nature Comminges (ANC), Comité Écologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco- Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi- Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Nature en Occitanie, Pays de l’Ours - Adet (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest – Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société nationale de protection de la Nature (SNPN), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.