Cinq chasseurs ont été placés en garde à vue depuis mercredi 1er juin dans le cadre de l'enquête autour de la mort d'une ourse abattue lors d'une partie de chasse à Seix en Ariège en novembre 2021. Une information judiciaire a été ouverte pour des faits présumés de destruction d'une espèce protégée.
Plus de six mois après la partie de chasse à Seix en Ariège qui a viré au drame, cinq chasseurs ont été auditionnés par les gendarmes de Saint-Girons en deux jours. Depuis ce mercredi 1er juin 2022, des gardes à vue sont en cours dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour des faits présumés de destruction d'une espèce protégée.
Tout le groupe de chasseurs auditionné
Les gendarmes de Saint-Girons veulent entendre les récits de tous les chasseurs qui ont participé le 20 novembre dernier à une battue au cours de laquelle un homme de 70 ans avait été gravement blessé par une ourse avant d'ouvrir le feu et de la tuer.
Le tireur a aussi été placé en garde à vue. L'homme a longuement été entendu pendant près de 8h dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Girons. D'autres auditions devraient avoir lieu demain vendredi.
Colère du monde des chasseurs
Une procédure judiciaire très mal perçue par les chasseurs. Sollicitée par France 3 Occitanie, la fédération de chasse de l'Ariège a refusé toutes les demandes d'interview précisant par la voix de son président, "qu'il n'y aurait aucun commentaire apporté sur cette affaire".
Un rassemblement devant la gendarmerie de Saint-Girons
Selon une source proche du dossier, des chasseurs, proches des gardés à vue appellent à un rassemblement de soutien vendredi matin à 9 heures devant la gendarmerie de Saint-Girons.
Une centaine de personnes est attendue. Les chasseurs devraient avoir le soutien des acteurs du monde pastoral et d’élus du département.
Le parquet de Foix n'a fait aucune déclaration concernant l'affaire.