Le championnat du monde de pêche à la mouche se déroule en Occitanie, jusqu'au dimanche 30 juin, et l'un des sites de la compétition se trouve à Tarascon (Ariège). 250 participants du monde entier s'affrontent, sous les yeux de passionnés, ravis de voir l'événement organisé en France, pour la première fois depuis 20 ans.
La compétition était impatiemment attendue. Elle n'avait pas eu lieu en France depuis... 2002. Pour les passionnés, il était impensable de manquer cette 43ème édition du championnat de pêche à la mouche. Pendant cinq jours, 250 concurrents du monde entier s'affrontent, dans quatre villages d'Occitanie.
À Arconac (Ariège), les pêcheurs sont à l'œuvre devant les yeux attentifs de Michel et Isabelle, qui n'ont pas hésité à faire plus de 300 kilomètres pour y assister. "On vient de Nîmes, trois ou quatre jours, pour regarder tous les pêcheurs. Ils sont très techniques et j'apprends beaucoup, confie Michel. J'ai encore une marge de progression. C'est un peu mes Jeux olympiques à moi."
Un public conquis
Ceux qui n’ont aucun mal à progresser, ce sont les pêcheurs français, qui se hissent actuellement en tête du classement. À une dizaine de kilomètres de là, dans le village de Niaux, on trouve Pierre Kuntz, champion du monde en titre en individuel, galvanisé par l’ambiance très particulière de cette compétition. "De nombreux supporters français viennent pour nous voir, il y a beaucoup plus de visiteurs que d'habitude, assure le champion. Au bord des rivières, des dizaines de personnes nous regardent."
Un soutien appréciable, mais qu'il faut savoir canaliser. Car il suffit d'une ombre ou d'un éclat de voix pour que les poissons capricieux du ruisseau Vicdessos s’enfuient. Les passionnés, comme Michael, prennent leurs précautions. "Les arbitres et contrôleurs sont là pour nous indiquer où nous mettre, pour nous rappeler de ne pas trop nous approcher, explique-t-il. Ça rend la chose amusante, c'est un peu l'aventure."
Une sélection internationale
Une aventure pour les amateurs, les compétiteurs et les organisateurs. Ces derniers ont mis des années à défendre la candidature ariégeoise. Claude Delpy, co-organisateur du championnat, raconte : "Il a fallu trouver du monde pour accepter de préparer un tel projet, qui n'est pas simple. Une fois le projet présenté, c'est la Fédération internationale qui choisit. On avait peur de ne pas être sélectionnés à cause des deux manches de montagne, assez physiques, mais finalement ils ont trouvé la région magnifique." Le championnat du monde sera peut-être l'occasion, pour les Ariégeois, de découvrir la pratique.
(Avec Nathalie Grigorciuk)