Le ministre de l'agriculture a annoncé des effarouchements d'ours dans les Pyrénées. Une déclaration faite à la confédération paysanne le 18 avril à Tours (37). 2 jours plus tard, le ministre interrogé par l'une de nos équipes a déjà oublié. La décision ne fait pas l'unanimité...
Sur le site du ministère de l'agriculture, aucun communiqué récent sur l'ours.
Pourtant, à en croire la Confédération Paysanne de l'Ariège, le ministre de l'agriculture Didier Guillaume l'a dit : il y aura des effarouchements d'ours dans les Pyrénées dès ce mois d'avril.
Il l'a dit lors d'un congrès du syndicat agricole à Tours en Indre-et-Loire le 18 avril dernier.
La confédération Paysanne s'en est fait l'écho sur son site Facebook en publiant la vidéo du ministre.
Voici la vidéo datée du 17 avril du ministre de l'agriculture sur les effarouchements d'ours et réalisée par un membre de la Confédération Paysanne
Pourtant, 2 jours seulement après cette déclaration, le ministre en visite en Aquitaine ne s'en souvient pas.
Ecoutez sa réaction interrogé par René Garat.
S'agit-il d'un oubli ?
Y aura-t-il vraiment des effarouchements dès le mois d'avril dans les Pyrénées comme cela a été annoncé lors du congrès de la Confédération Paysanne ?
Difficile à dire à ce jour.
Contacté par une journaliste de France 3, le service de presse du ministère n'a pas été en mesure de nous répondre. Pas plus que la préfecture de l'Ariège.
Des associations disent non à l'effarouchement
Mais l'information relayée dans la presse a déjà fait réagir. Il faut dire que le sujet de l'ours fait polémique depuis de nombreuses années.Les associations Ferus et Pays de l'ours-Adet ont publié un communiqué commun pour dire Non aux effarouchements.
Elles affirment que les mesures d'effarouchements sont inutiles et même illégales. "L'ours brun bénéficie d'un statut de protection particulier au niveau européen", indique le communiqué. "Les interventions de type effarouchement ne sont possibles, à titre dérogatoire, qu'à la condition qu'il n'y ait pas d'autre solution et que cela ne nuise pas à la conservation de l'espèce".
Les associations Ferus et Pays de l'ours-Adet demandent au gouvernement de renoncer aux effarouchements des ours et de concentrer les moyens sur la protection des troupeaux.