VIDEO. Pris dans une tempête de neige, ils ne peuvent pas se réfugier dans une cabane à cause de la négligence de randonneurs

Olga Turchinovich était en pleine randonnée hivernale avec son coéquipier dans le Couserans (Ariège), lorsqu'ils ont dû se mettre à l'abri pour passer la nuit à cause d'une tempête. Mais les deux marcheurs sont tombés sur une cabane dont la porte n'avait pas été fermée... L'abri était complètement enneigé.

Chaque week-end ou presque, Olga Turchinovich prend ses bâtons, ses crampons, et son sac à dos pour aller se ressourcer en montagne. Une randonneuse expérimentée, qui a pourtant été confrontée à une très mauvaise surprise.  

Le week-end du 2 mars, l'Ariégeoise d'adoption était en pleine montée de 12,5 km au départ d'Aulus-les-Bains (Ariège). "Il y avait un dénivelé de 1200 mètres, raconte la Biélorusse. C'était vraiment une randonnée très très difficile. On ne pensait pas avoir à dormir là-haut, mais on s'est retrouvé face à des conditions météo trop dures."

De la neige partout

Le duo trouve alors une cabane, dédiée à l'accueil des randonneurs ou des bergers. Mais rien ne s'est passé comme prévu. "Les portes des cabanes sont divisées en deux parties. Et la partie du haut était restée complètement ouverte. Toute la neige était entrée. Je n'avais jamais vu ça."

Olga Turchinovich a posté la vidéo sur ses réseaux. Les deux randonneurs, épuisés, ont d'abord tenté d'allumer le poêle, et de tout déneiger. "Mais ça nous aurait demandé trop d'énergie. Et dans ces situations, ce n'est jamais bon. En plus, toute la neige aurait fondu, et l'abri se serait transformé en piscine."

Épuisement physique et moral

Le duo n'a pas d'autre choix que de se remobiliser, et de faire face à la tempête sur 1,5 km de plus, pour trouver un autre abri pour la nuit. "C'est vraiment très dangereux, alerte Olga. Nous, on a pu trouver les ressources pour avancer, mais quelqu'un qui n'a plus d'énergie se serait retrouvé piégé. Parce que dans cette situation, il y a un énorme épuisement physique et moral. Les vents allaient jusqu'à 100km/h, on est tombé plusieurs fois sur le trajet."

À travers son post sur les réseaux, la marcheuse veut interpeller les randonneurs, sur le bon comportement à adopter. Ici, quelqu'un a vraisemblablement oublié de fermer la porte de la cabane, ou l'a fait trop négligemment. "J'ai reçu beaucoup de messages d'autres randonneurs très énervés en voyant l'état de la cabane. Et je les comprends."

Les deux marcheurs ont finalement pu passer la nuit dans un autre abri, bien au sec. Et Olga prévoit déjà de repartir en randonnée le week-end prochain. "Je suis en phase de récupération, parce que c'était très éprouvant, mais j'ai hâte de repartir en montagne", conclut-elle.