Le ministre de la Défense st le ministre délégué aux anciens combattants rendent hommage à Pamiers aux 58 victimes de l'attentat du Drakkar en 1983 au Liban. Ces militaires français appartenaient aux 1er et 9ème RCP
Au son du chant militaire "Ceux du Liban", les parachutistes de Pamiers (Ariège) et le ministre de la Défense ont rendu hommage mercredi aux 58 soldats français tués il y a 30 ans dans l'attentat du Drakkar à Beyrouth.
"Nos anciens du Liban nous précèdent en avant", poursuit le chant repris a capella dans la cour d'honneur par les bérets rouges du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1e RCP) de Pamiers, qui enregistra l'essentiel des pertes françaises ce 23 octobre 1983 au Liban.
Ce jour-là...
Ce jour-là, 58 parachutistes français de la Force multinationale d'interposition au Liban étaient tués dans l'explosion de l'immeuble Drakkar à Beyrouth, touché par un attentat à la bombe. Cinquante-cinq d'entre eux appartenaient au 1er RCP.
Ce bilan meurtrier, le plus lourd en pertes humaines subies en un seul jour par l'armée française depuis la fin de la guerre d'Indochine en 1954, avait provoqué une immense émotion en France.
L'explosion avait été provoquée très probablement par un camion suicide bourré d'explosifs tout comme celui qui avait explosé quelque minutes auparavant au quartier général des marines, tuant 241 soldats américains. Ces deux attentats quasi simultanés ont été attribués au mouvement islamiste chiite libanais Hezbollah et à l'Iran. Les victimes participaient à la force multinationale (États-Unis, France, Italie, Royaume-Uni), créée deux ans plus tôt par l'ONU, pour aider l'armée libanaise à restaurer l'autorité de son gouvernement.
Emotion intacte
Mercredi matin, l'émotion était intacte parmi les rescapés présents et les familles de victimes, lors de l'hommage rendu par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Dans son discours, il a indiqué avoir demandé que la situation des blessés du Drakkar "puisse être évaluée dans les mêmes conditions" que celle des blessés français "d'Afghanistan, du Mali ou d'autres théâtres d'opération".
Vidéo : le reportage de Laurent Winsbac et Marc Lasbarère
Vidéo : "23 octobre 1983" le récit de Charlotte Coutard