Ours des Pyrénées : le ministre de l'agriculture face aux éleveurs de l'Ariège pour parler prédation

Ce lundi 17 avril 2023, Marc Fesneau, le ministre de l'agriculture se rendra en Ariège pour aborder le sujet du pastoralisme et de la prédation de l'ours. Une visite très attendue par les éleveurs. Entretien avec Philippe Lacube, président de la chambre d'agriculture de l'Ariège.

Les visites du ministre de l'agriculture en Ariège sont assez rares. Et celle de Marc Fesneau ce lundi 17 avril est particulièrement attendue par le monde agricole local. Car l'ordre du jour concerne l'ours. Le dossier est toujours aussi brûlant dans ce département. Le 14 avril dernier, deux brebis ont été retrouvés mortes, partiellement mangées, sur la commune d'Ustou en Ariège.

L'association de sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées, qui milite contre la réintroduction des ours dans les Pyrénées a dénoncé un "drame". Et a désigné l'ours comme responsable de la mort de ces deux bêtes.

Un dialogue "constructif et démocratique"

Après la visite d'une exploitation à Saint-Bauzeil, le ministre de l'agriculture a prévu un temps d'échange avec des agriculteurs à la Chambre d’agriculture à Foix sur le thème de la prédation.

Pour le président de la chambre d'agriculture de l'Ariège, Philippe Lacube, la rencontre avec le ministre Fesneau doit se tenir dans un climat "constructif, respectueux et démocratique"

Effarouchement et légitime défense

Philippe Lacube a quatre requêtes bien précises pour faire "avancer le dossier de l'ours". D'abord, l'effarouchement. "Un outil pas miraculeux mais utile" selon P. Lacube. "Il faut absolument borduré juridiquement ces arrêtés pour qu'ils ne soient pas systématiquement remis en cause. Les rendre plus solides". 

Autre attente des éleveurs de l'Ariège : inscrire la notion de légitime défense dans le code de l'environnement. "En cas de danger, il faut avoir la possibilité de se défendre proportionnellement à l'attaque" argumente le président de la chambre d'agriculture de l'Ariège. 

Comptage et étude d'impact

Philippe Lacube demande aussi le comptage précis des ours dans le Couserans. Le secteur est "particulièrement dense" en plantigrades. L'objectif est de "désengorger" cette population d'après Philippe Lacube. "Pourquoi ne pas prendre l'exemple de l'Italie qui réfléchit à un plan de déplacement de masse des ours du Trentin vers d'autres régions. Après l'attaque mortelle d'un joggeur". 

Enfin, les agriculteurs ariégeois (re)demandent une étude d'impact économique, environnementale et sociale sur le département après la réintroduction d'ours.

Tous ces thèmes seront-ils abordés demain ? Le ministre a prévu deux heures d'échanges avant d'enchaîner avec une réunion sur la gestion de l’eau.

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