L'homme n'explique pas clairement aux enquêteurs les raisons pour lesquelles il a foncé dimanche matin près de Tarascon-sur-Ariège sur le gendarme lors d'un contrôle routier. Il sera présenté à un juge toulousain dans la journée.
L'automobiliste placé en garde à vue pour "homicide volontaire sur militaire de la gendarmerie nationale" après la mort d'un gendarme percuté en Ariège tient des "déclarations évolutives", a déclaré lundi la procureure de la République de Foix Karline Bouisset.
"Les interrogatoires devant les enquêteurs ne sont pas très productifs sur les raisons de son geste. Il tient des déclarations évolutives. On va attendre la fin de la garde à vue pour voir ce qu'il va dire au juge d'instruction", a indiqué la magistrate.
L'autopsie de la victime devait avoir lieu dans la matinée. C'est à l'issue de celle-ci et après le dessaisissement légal du parquet de Foix que le suspect sera transféré et présenté "dans l'après-midi" à un juge toulousain, a précisé Mme Bouisset.
Le suspect, 31 ans, était interdit de séjour depuis plusieurs mois en Ariège, en raison de son histoire familiale et de précédentes condamnations pour cambriolages, violences ou encore agression sexuelle sur mineur quand il était lui-même mineur.
Cet homme roulait sans permis de conduire. Il venait d'être condamné à six mois de prison avec sursis assortis de 18 mois de mise à l'épreuve pour non respect de cette interdiction de séjour. Auparavant, il avait déjà écopé de deux condamnations à de la prison ferme pour la même raison.
Le major Christian Rusig, 55 ans, commandant de la brigade de Tarascon-sur-Ariège, 8ème gendarme à décéder dans l'exercice de ses fonctions en 2016, a succombé, dimanche à Toulouse, des suites de ses blessures.
Il a été "violemment et délibérément" percuté samedi soir lors d'une course-poursuite en Ariège, par cet automobiliste, avait expliqué dimanche à la presse la procureur. Interpellé, l'automobiliste a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire sur militaire de la gendarmerie nationale".