Au détour, des amoureux de la langue d'Oc, ce dimanche à 11h30

Cette semaine, Viure al país, est allée à la rencontre de deux artistes amoureux de la langue d'oc. Luce Bordenave qui s'est installée dans le fauteuil rouge de Vira Lenga et Olivier Courthiade, un agriculteur artiste.

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VIRA LENGA : « Luce Bordenave »
De Myriam François et Laurence Boffet

En cette fin d'hiver, le fauteuil rouge s'en est allé du côté du Béarn pour voir si Henri IV était toujours là et si la langue se parlait toujours. On peut dire qu'elle va plutôt bien, portée par une jeunesse active et dynamique. Luce Bordenave nous donne un florilège des histoires qui lui ont permis d'accéder à cette langue maternelle qui ne lui pas été transmise par ses parents... C'est avec les poètes qu'elle s'est familiarisée, elle nous livre un poème de Joseph Joantauzy : « la Mancana » qui pour elle est le poème de la transmission. Elle nous chante un extrait de « la Sobirana » et s'amuse avec les proverbes au franc-parler bien béarnais ! Ne ratez pas « lo Joan-Peish », la légende du pic du Midi d'Ossau.
Avisatz vos e manquèssetz pas Luce sul' cadièras rotge !



FIGURA : « Olivièr Courthiade : Concerto per còrdas e còr »
De Benoît Roux, Olivier Denoun et Christian Bestard

Olivier Courthiade est un personnage hors du commun, comme on en rencontre peu, et qui vous marque à vie.
Né à Toulouse dans le quartier d’Arnaud Bernard, quartier des halles, des chevaux, et des ariégeois rapatriés. Au lycée Pierre de Fermat, on le qualifie de poète et de paysan. A 13 ans, le voilà Ariégeois d'adoption, dans la haute vallée de l’Arize, à Nescus, épris de son pays, ses montagnes, son patrimoine et ses langues. Très sensible à la danse et à la musique, il aurait pu en faire sa passion et son métier si les réalités familiales ne l'en avaient pas empêché.
Alors il est devenu paysan, avec diverses activités. Mais toujours artiste
.
A la ferme de Méras, pas de moteur, rien que des bêtes, du savoir faire, de l’huile de coude et de la traction animale. Il y a aussi des humains, souvent blessés du cœur ou de la tête et qui trouvent là un refuge, de l'écoute et des raisons d'exister. De quoi se sentir utile.
Au moment de tirer sa révérence, c’était l’occasion de lui tirer un portrait sensible, de découvertes en découvertes, au gré des hommes, des animaux, des arts…
Le concerto d’un personnage haut en sensibilité, plusieurs cordes à son ART et le métronome du cœur.

Extrait :

 

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