Le loup aurait attaqué un troupeau de brebis laitière dans la nuit de jeudi à vendredi à Labastide-Esparbairenque. Deux brebis et un bélier ont péri, une autre brebis est gravement blessée. C'est la troisième attaque du loup pour cette famille d'éleveurs.
A Labastide-Esparbairenque, commune audoise au nord de Carcassonne, c'est un triste spectacle auquel ont assisté Marion et Yannick Moreno ce matin au réveil. Les éleveurs ont découvert leur troupeau de brebis décimé par un loup. Deux brebis et un bélier ont été retrouvés morts, une autre brebis très grièvement blessée, la patte dévorée par le prédateur.
C'est rageant, on n'élève pas des bêtes pour se les faire tuer ! De voir ces bêtes mortes, on se dit que l'on travaille pour rien...
Marion Moreno , éleveuse
Le troupeau de 90 brebis était juste à côté de leur maison, dans un enclos sécurisé et électrifié. Ils n'ont rien entendu et n'ont découvert le passage du loup qu'au petit matin.
Les attaques de loup surviennent surtout la nuit. Pour s'y préparer, le couple a investi 18 000 euros pour mettre leurs brebis à l'abri de tous les risques. Yannick Moreno détaille : "Ca fait un an qu'on met tout en œuvre pour protéger le troupeau : clôture électrifiée, chien, présence humaine mais on subit quand même des attaques."
Ce matin, ils sont allés vérifier leur deuxième troupeau un peu plus loin, indemne celui-là. Et ils continuent de s'occuper des brebis. "On va être obligée d'euthanasier la brebis blessée, elle souffre trop", confie l'éleveuse.
Troisième attaque en 1 an
C 'est la troisième attaque en un an.
En juin dernier, un loup aurait sévit sur un troupeau de brebis. L'élevage de Marion et Yannick Moreno a perdu deux bêtes, huit ont été blessées et deux évaporées dans la nature.
Le couple élève plus de 700 brebis dans le lieu-dit Le Prat-Vieil. En avril dernier, ils ont déjà été touchés. En deux mois, 22 de leurs bêtes ont été touchées.
La première attaque en avril a été validée par l'OFB (Office Français de la biodiversité) comme étant d'origine animale. Pour celle de la nuit dernière, il faut attendre le passage de " la police de l'environnement" .
Mais comme le souligne Marion Moreno, " Ils ne sont pas assez nombreux, et ne viennent pas immédiatement. On va être remboursé, c'est sûr, mais pas avant six mois. Et en attendant, le loup rôde..." conclut-elle. .
"