Les maires socialistes sortants des principales villes de l'Aude, Carcassonne et Narbonne, étaient en ballottage délicat dimanche à l'issue du premier tour d'élections municipales où le FN a réalisé de bons scores.
Jean-Claude Perez, député-maire sortant de Carcassonne, a recueilli un peu plus de 28% des voix, devant le candidat du FN, Robert Morio, qui, avec 21,87% des voix, réalise un score presque équivalent à celui de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle (22,53%) de 2012.
Reportage F3 LR : J.P.Laval et F.Guibal
La candidate UMP Isabelle Chesa et le dissident Gérard Larrat, ancien maire UMP dont l'élection en 2008 avait été annulée pour fraude, ont obtenu chacun environ 18% des voix. Dès dimanche soir, M. Larrat a appelé Mme Chesa à "l'union sacrée" pour faire revenir dans le giron de la droite la ville que Jean-Claude Perez avait fait basculer à gauche en 2009.
A Narbonne, le sortant Jacques Bascou, qui avait ravi la ville à la droite en 2008 après 37 ans de règne, a remporté 33,67% des voix, devant le divers droite Didier Mouly (27,14%) et la liste UMP-UDI de Frédéric Pinet (10,91%).
Le candidat du FN Jean-Marc Perea a obtenu 14,29% des suffrages.
Dans ce département où le PS est souverain et qui avait voté à plus de 56% pour François Hollande en 2012, le maire sortant de Castelnaudary Patrick Maugard est lui réélu dès le premier tour avec 50,19% des suffrages. M. Maugard, qui avait rendu sa carte du PS pour protester contre la fermeture du commissariat de la ville et a dû faire face au scandale de la viande de cheval chez Spanghero, a devancé l'UMP Eric Bresson (35,48%) et le DVG Stéphane Linou (14,33).
L'ancien rugbyman Didier Codorniou, maire DVG de la station balnéaire de Gruissan, a lui connu une réélection triomphale avec plus de 76% des voix.