Quatorze aéroports en région ont été visés vendredi matin par de nouvelles alertes à la bombe, et trois évacués, dont celui de Béziers, provoquant une troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français à l'orée des vacances de la Toussaint.
Selon des sources aéroportuaires, 14 plateformes régionales ont été concernées par des alertes à la bombe, dont trois ont été évacuées, Bordeaux, Tarbes et Béziers. Une alerte avait été reçue hier, 19 octobre à Béziers en plus de celle du vendredi 20. Outre ces aéroports, ceux de Toulouse et Carcassonne, ont reçu des messages menaçants.
ℹ️ L’aéroport de #Béziers Cap d’Agde est également concerné par l’alerte en cours.
— Préfet de l'Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) October 19, 2023
Menaces
L'aéroport de Carcassonne a dit avoir reçu "un courriel de menace" et avoir réalisé "une inspection minutieuse de l'aéroport" avec les services de police, sans évacuation.
Jeudi 19, l'aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénénées avait aussi été évacué. Il avait rouvert ses portes en milieu de journée après une nouvelle alerte à la bombe et l'évacuation de 200 passagers et personnels.
Trois jours d'alertes et de perturbations
C'est la troisième journée de suite que de telles alertes perturbent le fonctionnement des aéroports, alors que les vacances de la Toussaint, synonymes d'une fréquentation en hausse, commencent vendredi soir dans toute la France. Les grands aéroports desservant Paris, soit Charles-de-Gaulle et Orly, n'ont pas été affectés.
18 interpellations
Jeudi soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques.
Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras.
Deux ans de prison et 30 000 euros d'amende
Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l'objet d'un dépôt de plainte, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dénonçant "les petits guignols qui s'amusent avec ces menaces, fausses en l'occurrence".
La sanction pénale peut aller jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.