Au lendemain de l'attentat qui a fait un mort à Carcassonne et trois à Trèbes, la commune de l'Aude s'est réveillée meurtrie ce samedi. Les habitants, qui avaient l'habitude de faire leurs courses au supermarché où a eu lieu l'attaque, sont partagés entre peur, tristesse et consternation.
La question est dans tous les esprits au lendemain des attaques qui ont fait 4 morts dans l'Aude : comment une petite ville de 6 000 habitants a-t-elle pu être victime d'un attentat terroriste ?
"On aurait jamais imaginé que dans un village comme Trèbes il puisse nous arriver quelque chose d'aussi terrible", confie une habitante. Ce samedi, la vie reprend son cours dans la commune, mais l'émotion est toujours palpable.
Les conversations dans les commerces restent marquées d'effroi lorsqu'il s'agit d'évoquer les victimes. "On va tous faire nos courses là-bas, donc si on ne leur a pas parlé, on les connaît de vue au moins", affirme une commerçante.
Une cellule psychologique a été mise en place à la mairie de Trèbes, notamment pour les témoins présents dans le supermarché lors de la prise d'otages. "La plupart d'entre eux pour l'instant ne s'expriment pas trop, mais cela viendra et nous sommes là pour leur dire que nous sommes à leurs côtés", énonce Jean-Pierre Bernis, président de France victimes Aude.
Le maire de Trèbes, très touché par les événements, a tenu aussi à adresser une pensée particulière pour les familles et les victimes. Il tient également à ce qu'aucun amalgame ne soit fait : "Notre Nation a été poignardée en plein cœur, je suis convaincu que notre République va se relever et elle ne le fera que collectivement", a-t-il affirmé.
Eric Menassi témoigne après l'attentat qui a touché sa ville.
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