3 millions d'euros : c'est le montant du chantier de nettoyage des cours d'eau de l'Aude, qu'il faut débarrasser de leurs embâcles après les inondations du 15 octobre 2018, pour prévenir tout nouveau débordement.
Dans l'Aude, six mois après les inondations, un vaste chantier de nettoyage des rivières a débuté. Dans les zones sinistrées, les eaux ont tout emporté, créant des embâcles sur les cours d'eau, des obstacles qu'il faut à tout prix déblayer avant les prochaines grosses pluies, comme l'explique Christian Magro, le président du Syndicat de bassin Aude Centre :
Il y a encore des arbres qui sont non plus en travers des cours d'eau (on les a retirés en extrême urgence), mais qui sont encore le long des cours d'eau. Et on n'est pas à l'abri d'une nouvelle inondation qui viendrait déplacer à nouveau ces arbres sur des ouvrages d'art, créant des embâcles, des "bouchons" et donc un risque supplémentaire pour les populations.
Nettoyage du lit et des berges
Les bûcherons du Syndicat de bassin Aude Centre ne ménagent donc par leurs efforts. Ils dégagent les troncs d'arbres abattus et nettoient les rives. Ils réalisent aussi un gros travail sur certaines parcelles à proximité des rivières, pour créer des zones d'expansion de l'eau en cas de nouvelle crue et permettre ainsi de limiter les dégâts.
150 kilomètres de cours d'eau à remettre en état
La remise en état des 150 kilomètres de cours d'eau que gère le Syndicat de bassin Aude Centre représente un chantier de 3 millions d'euros, dont 2,7 millions devraient être pris en charge par l'Etat. Les travaux alliant bûcheronnage et moyens mécanisés lourds, sont déjà lancés et programmés dans de nombreux villages : Villardonnel (au Colombier), Villegailhenc (au domaine de Cazaban), Conques-sur-Orbiel (domaine Font Juvénal et Rieusec bas), Aragon (traversée du village), Salsigne (Monestrol) et Lastours (école et Moulin d'Artigues).
Fin des travaux attendue pour l'été 2019
Des travaux qui ne devraient pas être achevés avant l'été 2019. Voici le reportage à Aragon, dans l'Aude, d'Alexandre Grellier et Frédéric Guibal.