Autoriser les particuliers à transporter des clients contre une rémunération : c'est le projet auquel réfléchit le gouvernement. Il s'agirait d'ouvrir le marché à la concurrence, uniquement en milieu rural, où les taxis manquent parfois. Dans l'Aude, les professionnels ruraux sont très inquiets.
Marie-Pierre Cantagrel, la présidente du syndicat des taxis audois, installée à Saint-Marcel-sur-Aude, près de Narbonne, est inquiète : le gouvernement souhaite ouvrir les taxis à la concurrence en milieu rural. Des particuliers pourraient, avec leur véhicule personnel, assurer ponctuellement des courses pour des clients, contre rémunération.
L'Aude, un département bien pourvu en taxis
Une manière de développer l'offre de taxis dans les campagnes. Mais Marie-Pierre, qui a payé sa licence 50000 euros, n'est pas d'accord : elle craint de voir son fond de commerce dévalorisé. Qui plus est, elle estime qu'avc 383 taxis, soit 1 pour 1000 habitants, l'Aude est bien pourvue, même si la coopération entre professionnels pourrait être améliorée.
Négociations en cours
Des négociations sont en cours entre les taxis et le gouvernement. La future loi Mobilité devrait être discutée à l'Assemblée Nationale en septembre 2018. Dans ce reportage d'Alexandre Grellier et Frédéric Guibal, vous entendrez aussi Thérèse Jouin, 90 ans, et cliente régulière des taxis audois.