Crise climatique : quel avenir pour Camurac, la seule station de ski de l'Aude ?

Seule station de ski de l'Aude, Camurac souhaite se transformer en "station 4 saisons" pour faire face à la crise climatique actuelle. Pas si simple selon les détracteurs du projet qui souhaitent l'arrêt des activités d'hiver.

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Ça y est, les flocons de neige se sont enfin installés à Camurac, dans l'Aude. Située entre 1 400 et 1 800 mètres d'altitude, la seule station de ski de l'Aude ouvrira enfin ses portes mercredi 25 janvier. 

Une ouverture tardive faute d'enneigement suffisant

A Noël, il faisait 20°C à Camurac. Cette station de moyenne montagne est directement confrontée à la crise climatique actuelle. 

Pour y faire face, la communauté de communes des Pyrénées Audoises, qui gère la structure, souhaite se transformer en "station 4 saisons" afin d'accueillir son public en dehors de l'hiver.

Dans le cadre du plan "Avenir montagne", une étude est en cours pendant les deux prochaines années. "On va bénéficier de l'appui d'un chargé de mission qui va travailler avec les acteurs locaux et proposer des solutions aux élus" rapporte Francis Savy, président (PS) de la communauté de communes des Pyrénées Audoises. 

Aucune solution n'est encore arrêtée, mais il se prête déjà à rêver du futur de la station : "Je vois bien des randonnées avec des thèmes ! Pourquoi pas un accrobranche, une tyrolienne, le vélo sous toutes ses formes Je crois qu'on aura des solutions. L'idéal serait d'intéresser des porteurs de projets privés afin de s'associer avec les collectivités publiques". 

"Les stations de basse altitude sont condamnées à être fermées"

Pour ses détracteurs, il est irresponsable de continuer coûte que coûte à ouvrir cette petite station de 11 pistes. Pour Nadine L'Hénoret, présidente de l'association de l'Aide à l'initiative dans le respect de l'environnement (AIRE), "ce projet '4 saisons' c'est une manière de cacher le fait de garder la station d'hiver".

Elle avance que maintenir le ski à Camurac nécessite "25 enneigeurs" et "beaucoup d'eau pour l'usage de ces canons alors qu'il pleut de moins en moins". "C'est obsolète par rapport aux problématiques climatiques, les stations de basse altitude sont condamnées à être fermées !", résume la militante. 

C'est obsolète par rapport aux problématiques climatiques, les stations de basse altitude sont condamnées à être fermées !

Nadine L'Héronet

Présidente de l'association de l'Aide à l'initiative dans le respect de l'environnement (AIRE)

Autre argument avancé : le coût de fonctionnement de la station aux frais de la communauté de commune. La communauté de communes des Pyrénées Audoises assure pourtant contenir le déficit de la station. Pour Nadine L'Héronet, il est certain que "si cela appartenait à un groupe privé, cela ferait bien longtemps qu'elle serait fermée"

Le maintien d'un service public ? 

A quelques kilomètres de là, dans les Pyrénées-Orientales, la station de Puyvalador, relativement similaire à celle de Camurac, ferme définitivement. Après une reprise déjà inespérée en 2019 par un couple, les travaux et frais de fonctionnement sont trop importants pour continuer à maintenir la station ouverte. 

De nombreuses stations sont déficitaires mais pas fermées pour autant.

Françis Savy

Président (PS) de la communauté de communes des Pyrénées Audoises

Cet argument de la gabegie budgétaire n'est pas tout à fait valable pour Françis Savy, le président (PS) de la communauté de communes des Pyrénées Audoises. Il avance que "de nombreuses stations sont déficitaires mais pas fermées pour autant".

"Si on devait effacer de la carte toutes les activités qui perdent un peu d'argent, on ne proposerai rien aux gens. Les piscines ne rapportent pas d'argent non plus, pourtant elles existent et contribuent à l'attractivité d'un territoire", explique celui qui est aussi maire de Mazuby. 

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