À Carcassonne, dans l'Aude, une boutique éphémère propose d'acheter au kilo des colis perdus, du 21 au 23 décembre. Une pratique rendue possible grâce "anti-gaspillage pour une économie circulaire" de 2022.
Une boutique éphémère au concept pour le moins original s'installe à Carcassonne (Aude), au niveau du square Gambetta et jusqu'à demain inclus, samedi 23 décembre. Le concept de Destock Colis, dans la boutique principale se situe à Sauviens (Hérault) : récupérer à la tonne des colis perdus chez des logisticiens et les revendre en main propre pour 14€ le kilo, alors que cela se fait usuellement sous forme d'enchères.
Une véritable loterie, puisque ceux qui tentent leur chance n'ont absolument aucune idée de ce que les colis peuvent contenir, et les vendeurs non-plus d'ailleurs. Seule garantie : ce n'est pas de l'alimentaire. "Cela peut aller du sachet de billes au smartphone, en passant par les sex-toys", explique Fanny martinez, employée. Hier, quelqu'un a même ouvert une console Nintendo Switch. Souvent, ça peut aussi être de la décoration d'intérieur ou encore des vêtements, même si rien ne garantit qu'ils soient à votre taille", prévient la vendeuse.
Tous ces colis sont issus de différentes plateformes d'e-commerce, comme le géant américain Amazon, et peuvent provenir des quatre coins du monde. "Avant, tout ça était détruit, alors que ce n'est que du neuf", assure l'employée.
On a pas mal de succès, les gens aiment pouvoir venir eux-mêmes tâter et choisir leur colis, l'imagination fuse. C'est comme les pochettes-surprises du magasin de tabac quand on était gamin.
Fanny Martinez, employée chez Destock Colis
Cette démarche a été rendue possible grâce à la loi "anti-gaspillage pour une économie circulaire", entrée en vigueur le 1er janvier 2022 et interdisant d'éliminer les invendus non-alimentaires. Cette loi, la première du genre dans le monde, visait notamment selon le site du gouvernement "à encourager le don en faveur des associations de lutte contre la précarité et des structures de l’économie sociale et solidaire."