C'est une figure et une voix de l'antenne de France 3 Languedoc-Roussillon. Après 34 ans de reportage en terre occitane, Jean-Pierre Laval le responsable de notre bureau de Carcassonne part à la retraite. Interview.
"J'ai eu une chance extraordinaire" explique Jean-Pierre Laval avec son accent rocailleux audois. Militant de la culture occitane, membre du collectif occitan pour l'audiovisuel, il va entrer à la télévision régionale en 1982.
J'avais manifesté sous les fenêtres de FR3 à Toulouse à l'époque, c'était deux mois avant l'élection de François Mitterand et on m'a proposé quelques mois plus tard d'intégrer une équipe pour réaliser des reportages en langue occitane.
Producteur délégué puis journaliste. Il va collaborer pendant 16 ans au magazine Viure al Païs qui est toujours programmé sur notre antenne le dimanche et au magazine rural "Midi vert ".
Puis ce sera l'intégration en CDI comme reporter au bureau de Carcassonne le 1er octobre 1998. Il y travaillera aux côtés de Jacques-Michel Cuniasse et depuis 6 ans de Frédéric Guibal, journaliste reporter d'images."On a beaucoup poussé pour l'occitan mais pas seulement en chanson ou en littérature. Nous voulions montrer que l'occitan s'ouvrait au monde, au monde économique en particulier. J'ai rencontré des ouvriers occitans à Golfech ou chez Airbus à Toulouse".
Cet accent !
Impossible de passer à côté de l'accent occitan de Jean-Pierre Laval. Reconnaissable et unique. "A ça vous allez nous manquer !" lui disent les télespectaeurs audois rencontrés sur le terrain.Jean-Pierre Laval est natif du Lot, vit dans les Corbières et cela s'entend. Bon nombre de ses sujets étaient d'ailleurs recommentés par l'antenne nationale. "Sans rancune" sourit le grand reporter de Carcassonne.
Militant occitan
Président de l'association Païs Nostre, Jean-Pierre Laval porte le mouvement associatif de défense de la culture occitane. Candidat aux diverses élections locales, il va poursuivre son action politique et associative. "Je n'ai jamais été élu" reconnaît-il.A 67 ans ce défenseur du territoire va continuer à arpenter le terrain.
"Il faut que nous élargissions le mouvement aux départements du Ger(s) et du Lot(e). Maintenant que nous appelons Occitanie".
Et Jean-Pierre ne prononce pas le S de Gers et ajoute un e au département du Lot.