C’est à Limoux, dans l’Aude qu’une grande usine d’embouteillage a vu le jour en janvier dernier. Une structure née de la collaboration entre deux grandes caves coopératives, concurrentes historiques. Mais la crise du coronavirus est venue perturber ce nouvel élan.
À elles deux, elles ont investi près de 12 millions d'euros dans cette usine d'embouteillage. Elles, se sont les deux plus grandes caves coopératives du Limouxin - Anne de Joyeuse et Sieur D'arques - concurrentes historiques.
Dans cette usine qui a vu le jour en janvier 2020, 50.000 bouteilles sont produites chaque jour. Une cadence soutenue, possible grâce à des machines à la pointe de la technologie. Mais rapidement, l'usine a dû faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus.
La partie hôtel-restaurant bien sûr s'est complètement arrêtée et ça a été très très difficile, et c'est difficile pour eux. On espère que tout se remette en route rapidement.
Il précise, "en parallèle nous on travaille beaucoup à l'export, dans 65 pays. Alors même si il y avait des pays touchés, y a d'autres pays qui ont commandés donc globalement on arrive à s'adapter".
Des taxes qui n'arrangent rien
S'adapter pour survivre, c'est ce que de nombreuses entreprises ont dû faire pendant cette crise. En Occitanie, du fait de la crise sanitaire, la baisse de l’activité économique au 7 mai 2020 a été estimée à 33% par rapport à une situation normale, selon une l’étude de l’INSEE.Dans la grande distribution, les taxes US de Donald Trump, concernant les ventes à l'export ont également impacté de nombreuses entreprises. En France, la grande distribution a tout de même pu compenser une partie des pertes avec les vins d'entrée de gamme.
Reprise progressive
"On a été impacté sur deux mois, on n'a pas été impacté sur le vrac et le conventionnel donc ces deux mois qu'on a perdu, on a mis tous les moyens. On a un camion qui nous est dédié et qui fait le tour de France en ce moment, tous les cavistes nous appellent pour avoir le camion, recommandent", ajoute Remy Fort, président des vignerons Anne de Joyeuse à Limoux.
Une reprise de l'activité progressive qui soulage les finances de nombreux entrepreneurs.
Ensemble, les deux caves produisent 8 millions de bouteilles par an. Elles espèrent conserver ce même rendement malgré la crise. En France, leurs ventes pendant le confinement ont représenté 43% de volume en plus.Je crois que la France a envie de vivre et envie de fêter la fin du Covid et rapidement je pense on compensera tout ce qu'on a perdu.