Mine d'or de Salsigne : des problèmes de peau et de digestion liés à l'arsenic sont à craindre, d'après les toxicologues

En octobre 2018, les inondations  dans l'Aude ont charrié des résidus miniers de l'ancienne mine d'or de Salsigne contenant de l'arsenic vers la vallée de l'Orbiel. Les habitants craignent pour leur santé et celle de leurs enfants. Ils ont rencontré des toxicologues pour mieux comprendre.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Samedi 14 septembre au soir, la réunion organisée au Mas-Cabardès par trois associations de défense de l'environnement de la vallée de l'Orbiel a fait salle comble.

Venus de toute la vallée de l'Orbiel, une centaine d'habitants inquiets sont venus se renseigner sur les effets de la  pollution à l'arsenic et les moyens de l'éliminer auprès des intervenants, deux toxicologues et une sociologue de la santé qui a étudié les maladies professionnelles des mineurs de Salsigne.

L'arsenic peut par exemple provoquer des dermatoses et des problèmes digestifs.

Pas de quoi rassurer les familles de la vallée de l'Orbiel dans l'Aude.

En octobre 2018, les inondations dans l'Aude ont charrié des résidus miniers de l'ancienne mine d'or de Salsigne contenant de l'arsenic vers la vallée de l'Orbiel.

Depuis, des tests ont été réalisés et montrent la présence d'arsenic dans les urines, notamment des enfants.
 

Les habitants de la vallée craignent pour leur santé  et celle de leurs enfants.

Malgré les travaux entrepris, à l'école de Lastours par exemple, ils estiment ne pas être bien pris en charge par les autorités sanitaires.

Comme l'explique Laure Bauer, une mère de famille présente à la réunion du Mas-Cabardès samedi 14 septembre, les réponses de l'agence régionale de santé (ARS) ne sont pas adaptées aux inquiétudes des familles.

Elle a par exemple appelé l'ARS en panique, avec les analyses du taux d’arsenic dans la terre de son jardin.

La personne au bout du fil m'a dit de décaisser un peu de terre sur un petit carréd'en remettre de la nouvelle et de faire en sorte que mon enfant joue là. Alors jusqu’à 14 ans, je vais l’obliger à ne jouer que dans un petit carré de terre?  

 


Pour aider les habitants, les experts qui ont animé la réunion au Mas-Cabardès ont apporté une liste de revendications à porter pour limiter les risques de cette pollution. 

Pour Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), il faut d'abord obtenir "une cartographie précise et répétée dans le temps de la pollution  pour savoir comment agir et où en priorité".
 

Il faut aussi obtenir la dépollution des sites. Et la deuxième chose, c’est obtenir un centre de suivi pour toutes les personnes exposées, les enfants en priorité mais pas seulement.


Sur 103 enfants de la vallée testés cet été, 46 ont des taux d'arsenic supérieur à la normale dans leurs urines.

Face à l'inquiétude des parents, les autorités sanitaires se veulent rassurantes. 
 

Le seuil de référence n’est pas un seuil de toxicité, ce n’est pas un seuil prédictif de maladie, explique Xavier Crisnaire, délégué départemental de l'agence régionale de santé dans l'Aude.


L'Agence Régionale de santé recommande notamment de refaire ces tests urinaires tous les deux mois pour s'assurer que les taux d'arsenic baissent.

Insuffisant pour les habitants de la vallée de l'Orbiel qui ont bien l'intention de continuer à faire pression sur les autorités pour être mieux entendus et pris en charge.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information