La feria de Carcassonne qui a débuté jeudi s'achève ce dimanche 3 septembre avec notamment un concert de Chico et des Gypsie. 4 jours de fête en musique mais sans taureaux. L'association organisatrice des corridas n'arrive pas à trouver auprès de la mairie le terrain pour installer définitivement ses arènes.
Des bodegas, des concerts cela a bien la couleur d'une feria mais pour les aficionados, il manque l'essentiel : les corridas. Elles ont disparu à Carcassonne malgré une tradition bien établie. "Il y a des gens qui viennent de Béziers, de l'Ariège, il n'y a pas que des Carcassonnais. Quand on organise la corrida il y a entre 1000 et 1200 personnes, quand c'est la Landaise, il y en a 1800 et jusqu'à 500 enfants", précise Alain Vaissiere, président de l'association "Arènes grand sud".
Une arène pérenne
Des courses landaises, des novilladas étaient organisées jusqu'en 2019 et l'épidémie du Covid. Les arènes étaient montées provisoirement sur le parking du stade. Désormais l'association organisatrice voudrait pouvoir installer définitivement la structure. "On le souhaite pour des raisons pécuniaires : ça nous coûte entre 18 et 20 000 euros et il faut en plus les monter, les démonter, assurer les semi-remorques.
Pas de terrain
Problème : l'association " Arènes grand sud" n'arrive pas à trouver un terrain. À chaque demande elle essuie un refus de la municipalité. Pas d'arènes, donc pas de corridas, une situation qui n'émeut guère la mairie de Carcassonne.
Il n'y a pas d'opposition de principe, mais la ville n'a jamais aidé à organiser ou subventionné les spectacles taurins.
Jean-Louis BesAdjoint au maire de Carcassonne en charge des affaires culturelles et du patrimoine (SE)
Le maire sera peut-être appelé à rappeler cette position, mais nous ne sommes fermés à rien", répond Jean-Louis Bes, adjoint au maire de Carcassonne en charge des affaires culturelles et du patrimoine (SE).
À Carcassonne, les premières arènes en bois avaient été montées dans la ville en 1885 mais les corridas avaient été interrompues entre 1953 et les années 2000.
Écrit avec Eric Henry